L'ACTU.
La SNCF a été victime le 26 juillet 2024 au petit matin d'une «opération de sabotage criminelle ciblée, préparée et coordonnée, avec l'objectif d'un impact important et généralisé à l'ensemble du réseau de TGV». Au total, trois actes de sabotage ont touché des postes d'aiguillage : sur l'axe Nord du TGV, à proximité d'Arras, sur l'axe Est, en Moselle, ainsi que sur l'axe Atlantique, en Eure-et-Loir. Les auteurs ont coupé et incendié des câbles. Le parquet de Paris, au titre de juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), a annoncé s'être saisi de l'enquête. Le Premier ministre Gabriel Attal a appelé «à la prudence», alors que «l'enquête démarre», ajoutant «cette opération a été préparée, coordonnée, que des points névralgiques ont été ciblés, ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper».
L'ARCHIVE.
Le 21 novembre 2007, la direction de la SNCF avait annoncé qu'une «action coordonnée de sabotage» avait eu lieu sur quatre lignes à grande vitesse des réseaux Est, Atlantique, Nord et Sud-Est. Cela avait eu pour conséquence de freiner la reprise du trafic dans le cadre d'un conflit social entre direction et syndicats portant sur la réforme des régimes spéciaux.
Sur la ligne à grande vitesse (LGV) Atlantique, «un incendie très important d'artères de câbles au kilomètre 108 a endommagé sur 30 km le réseau de signalisation», avait expliqué l'entreprise. Sur la LGV Est, un autre incendie volontaire d'artères de câbles avait empêché la circulation normale des trains. Sur les LGV Nord et Sud-Est, des actes de malveillances avaient été relevés ainsi d'autres incendies ponctuels de câbles.
À l'époque, les cibles choisies témoignaient là encore d'une connaissance précise du fonctionnement des réseaux ferroviaires.
Ces actes de sabotages avaient été unanimement condamnés. Toutefois, les soupçons se portaient sur des agents dans la mesure où des négociations étaient «en train de reprendre» entre la direction et les syndicats.
Des suspects avaient été interpellés à l'époque pour des dégradations, sans que leur participation aux actes de sabotage ait été avérée.