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Dans l'atelier de la peintre Rosa Bonheur, resté intact depuis 1899

Dans l'atelier de la peintre Rosa Bonheur, resté intact depuis 1899

À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Rosa Bonheur, le musée d’Orsay à Paris organise une importante rétrospective.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 17.10.2022
 

C'est dans le château de By situé à Thomery en Seine-et-Marne que Rosalie Bonheur, dite Rosa, a vécu la plus grande partie de sa vie à compter de 1860. C'est dans l'atelier de la peintre que les archives proposées dans cet article nous emmènent. Comme on le voit dans ces images de 1980, rien n'a bougé dans l'atelier. «Il est resté pratiquement intact depuis sa mort et il y a même le dernier tableau qu'elle était en train de faire lorsqu'elle est décédée», explique Louis Sorrel-Dejerine, l'arrière-petit-neveu de l'héritière de l'artiste, la peintre américaine Anna Klumpke.

«Rosa Bonheur n'est pas devenue peintre par hasard». Elle est née à Bordeaux en 1822 au sein d'une famille d'artistes, son père peintre, donnait des cours de dessin. Toute sa vie, à la campagne, elle exprimera sa passion pour le monde agraire et les animaux, aussi bien domestiques que sauvages. Le musée de Bordeaux expose par exemple quelques toiles et plusieurs sculptures. Sa représentation du lion étant d'un naturel saisissant. Enfant prodige, c'est à partir de l'âge de 13 ans qu'elle se consacre à la peinture. À partir de 1841, année de ses 19 ans, elle exposera chaque année au Salon de Paris.

Rosa Bonheur est aussi connue pour avoir obtenu en 1852 l'autorisation de porter des pantalons, afin de se rendre plus facilement sur les marchés aux bestiaux, où elle puisait son inspiration. Non conformiste, elle refusera de se marier, portera les cheveux courts et fumera le cigare. Une vie de femme libre et décomplexée.

Son tableau de 1853, Le marché aux chevaux lui vaudra reconnaissance et notoriété, notamment aux États-Unis où elle sera davantage connue. Ce même tableau étant acquis en 1887 par le Metropolitan museum de New York. Avant cela, en 1849, le Labourage nivernais, commandé par l'État, lança sa célébrité.

En 1882, une journaliste du Figaro avait visité le château de Rosa Bonheur, estimant qu'elle était l’un des talents les plus incontestés de son époque, «la plus indiscutable gloire féminine de son temps».

200 ans après sa naissance, l’art et la personnalité de Rosa Bonheur font résonner aujourd'hui de nombreuses questions sociétales : la place des femmes dans l’art et la société, la cause animale et sa place dans la ruralité et l’écologie.

Tableaux célèbres de Rosa Bonheur
1980 - 02:05 - vidéo

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