« Est-ce que vous rêvez souvent ? » : « Très souvent. Je rêve toutes les nuits », « Non, très peu », « Oui, énormément ». Certains se souviennent de leurs rêves, d'autres pas. De doux rêves ou des rêves terrifiants... Retour dans les années 70 où anonymes et célébrités se confiaient sur ce qui occupait leur esprit la nuit.
L'archive en tête d'article est un extrait de l'émission « Les grands problèmes de la psychologie » diffusée sur la première chaîne de l'ORTF le 26 février 1972. Une partie du programme était consacrée à la place du rêve dans nos nuits. Une place importante puisque nous passons un tiers de nos vies à dormir. À l'âge de 80 ans, nous aurons passé 27 ans endormis et presque autant à rêver.
Même si nous ne nous souvenons pas de nos rêves, nous rêvons chaque nuit. Et comme le montre ce reportage réalisé auprès d'inconnus, d'étudiants en psychologie et de quelques célébrités de l'époque, les rêves, parfois les cauchemars, peuvent influencer la vie et la rendre plus belle, pourquoi pas.
Des rêves étranges et familiers
Les rêves teintent les nuits de mystère. Tantôt incohérents, amusants, parfois effrayants, ils laissent souvent un parfum d'étrangeté, teinté de familiarité, comme l'a si bien écrit le poète Paul Verlaine. S'il est difficile de les saisir, ils n'en restent pas moins marquants et ne laissent personne indifférents comme le montre ce reportage. Jugés « idiots » par certains, comme c'est le cas pour le prix Goncourt 1971, Jacques Laurent, ils revêtent parfois un sens prémonitoire. C'est ce que racontait notamment l'animateur vedette Guy Lux ou l'auteur Paul Guth, évoquant une conversation nocturne avec son chat prophétique.
Les nuits de certains rêveurs sont souvent plus torrides que leurs jours, à l'image de celles de l'auteur dramatique Marcel Achard, qui avouait rêver de manière récurrente de « dévêtir le plus longuement possible une femme », ajoutant, non sans une certaine dérision, « la seule chose que je pourrais vous dire, c'est qu'en vieillissant, je change de femme » !
Certains étudiants évoquaient également des rêves plutôt cauchemardesques d'opérations chirurgicales, de courses-poursuites, mais d'autres passaient des nuits amusantes, remplies de rêves farfelus : « je me suis vu avec un micro au-dessus d'un nuage ».
Les rêves sont infinis et ce petit florilège de rêveries ne laisse pas insensible.
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