Avant le pétrole, le Qatar était un pays de bédouins et de pêcheurs de perle comme le montre les archives du montage ci-dessus. Très rapidement la télévision française s’intéressa à cet autre aspect économique du pays, bien plus rentable : « Pendant des siècles le Qatar fut appelé par les arabes "la terre oubliée de Dieu" et, au 19e encore, les cartes ne mentionnaient même pas le pays. Puis en 1939 on y a découvert du pétrole. »
L’émirat, indépendant depuis 1971, entendait alors bien profiter de son pétrole. « Le Qatar est un des pays les plus riches du monde le désert n’existe pratiquement plus il est sillonné d’oléoduc, de canalisations d'eau, de pylônes à haute tension et d’autoroutes. »
La télévision française vint filmer le développement économique express de ce petit pays. « Son maître mot diversifier, profiter du pétrole pour s’arracher à la dépendance du pétrole, ce roi bâtisseur ne quitte son vaste bureau que pour arpenter les chantiers qui enserrent Doha sa capitale. »
Du pétrole à l'urbanisation
Des chantiers qui sont réalisés par des expatriés, parfois français. Comme l’expliquait ce reportage de 1979 dans le magazine économique «L’Enjeu» : « Dans ce gigantesque complexe une usine d'éthylène commandée clé en main à la France, plus 1 milliard de franc. »
Développement ultra rapide, diversification extrêmement réfléchie : un changement sûrement brutal pour les anciens. « Comment vivaient les gens ? » demandait en 1982 un journaliste à un qatari âgé. Celui-ci répondait avec nostalgie : « À Doha, la vie était belle. » Mieux qu'aujourd'hui ? « Aujourd’hui c’est plus facile avant c’était plus dur et plus fatiguant, mais la vie avait plus de saveur. »
Un pays avec moins de saveur que du temps des bédouins, mais qui fait aujourd’hui partie des pays les plus riches en termes de PIB par habitant juste derrière le Luxembourg, l'Irlande et Singapour.