L'affaire Bygmalion, sur le financement présumé illégal de la campagne présidentielle perdue de Nicolas Sarkozy en 2012, revient mercredi 14 février devant la cour d'appel de Paris. Nicolas Sarkozy a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis. En septembre 2021, l'ancien président de la République, jugé pour avoir dépassé le plafond légal de dépenses de sa campagne, avait été condamné à un an de prison ferme, la peine maximale alors prévue par la loi. Il avait aussitôt annoncé son intention de faire appel, considérant cette condamnation « injuste ».
Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures lui-même, imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de sa campagne, près de 43 millions d'euros, alors que le plafond légal était de 22,5 millions. Il nie, assurant que s'il y avait bien eu « des fausses factures et des conventions fictives », « l'argent n'(avait) pas été dans (sa) campagne » mais dans les caisses de Bymalion, du nom de l'agence de communication chargée des meetings de sa campagne.
Sa défense a aussi fait valoir que le dépassement du plafond légal avait déjà été sanctionné par le Conseil constitutionnel, qui avait rejeté ses comptes de campagne en 2013, et ne pouvait donc être de nouveau jugé.
Le montage d'archives en tête de cet article revient sur les temps forts de cette affaire.