En septembre 2022, à l'issue des Assises de la psychiatrie, Emmanuel Macron avait promis dans son discours de clôture des moyens et la création de 800 postes en psychiatrie. Une réponse jugée insuffisante par les professionnels du secteur qui dénoncent avec des mots forts le « le délabrement » et « l'abandon » de l’État. Le 29 novembre 2022, quatre organisations appellent à la grève et à manifester à 11 heures à Paris, devant le ministère de la Santé. D'autres manifestations devraient également se dérouler partout en France devant les agences régionales de santé (ARS) ou des hôpitaux. Depuis des décennies, la psychiatrie est vécue par ses acteurs comme le parent pauvre de la médecine française.
En janvier 2019, à l'occasion du mouvement « Printemps de la psychiatrie » qui voyait déjà des psychiatres descendre dans la rue pour demander plus de moyens pour exercer avec humanité et dignité, INA.fr revenait dans le montage à revenir en tête d'article, sur un demi-siècle de revendications de la profession. Des demandes parfois prises en compte par le gouvernement, mais jugées soit insuffisantes, comme avec le « plan santé mentale » lancé par le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, en 2005, ou déplacées, comme avec le « plan sécurité » de la ministre Roselyne Bachelot en 2008.