Giorgia Meloni, candidate d'extrême-droite, devrait devenir la prochaine Première ministre d'Italie à l'issue des élections législatives anticipées. En 1996, celle qui débutait en politique estimait que Mussolini avait été «un bon politicien».
Aujourd’hui, elle s’en défend. Les «nostalgiques du fascisme n’ont pas leur place» dans son parti. Fratelli D’Italia, dit-elle. Pourtant, l'emblème du parti, la flamme tricolore, est suspecté de faire référence à Benito Mussolini. Car depuis la mort du dictateur en 1945, le culte autour de sa personnalité perdure en Italie.
Dans le pays, rendre hommage à Mussolini, voire le regretter, ce n’est pas tabou. Des nostalgiques s’affichent sans complexe, font le salut fasciste. Un business s’est aussi développé autour du Duce… Pourtant, en Italie, la loi interdit l’apologie du fascisme depuis 1952. Mais les contours sont flous et des commerçants en profitent.
En 2017, une loi a été proposée par le parti démocrate italien. Le but, sanctionner plus durement l’apologie du fascisme, notamment la vente d’objets à l’effigie du Duce. La loi a été votée par le Parlement italien, mais le Sénat l’a ensuite bloquée.