« Il y a 16 ans nous nous sommes dit que les industriels s’arrangeaient actuellement pour produire le moins cher possible en série, pour réduire leur prix de revient, alors que la distribution se faisait encore comme au siècle dernier ». Max Théret explique la raison qui a motivé, en 1954, la création de la Fnac. La constatation de ce que à son époque les prix de production baissaient rapidement, alors que les prix de vente, eux, ne suivaient pas cette baisse. Il en concluait un profond retard du secteur économique français de la distribution. La création de la Fnac (la Fédération nationale d'achat des cadres), devait répondre à ce manquement compétitif de la distribution en vendant à un prix plus juste.
« En prélevant des marges, enfin pour les articles avec lesquels nous avons commencé, c’est-à-dire avec le matériel photo cinéma, avec des marges de l’ordre moyen de 40 %, nous nous sommes dit que nous pouvions très bien baisser tous ces prix de 20 % et continuer à gagner de l’argent, car nous ne sommes pas philanthropes ».
L'aventure de la Fnac se terminait dès 1977 pour Max Théret. Avec André Essel, il vend ses parts aux coopératives de consommateurs (Coop). Il continuera une carrière d'homme d'affaires et de soutien financier au parti socialiste. En 1993, Max Théret est condamné de deux ans de prison avec sursis et d'une amende de 2,5 millions de francs pour recel de délit d'initié dans le cadre de l'affaire Péchiney-Triangle.
Il décède le 25 février 2009, à l'âge de 96 ans, à Neuilly-sur-Seine.