C'est un match que les supporters du PSG de plus de 30 ans ont encore du mal à oublier. Un match qui forge la mythologie d'un club à l'histoire trop souvent tragique quand il a toutes les chances de son côté. Lorsque le PSG se prépare à affronter le Maccabi Haifa le 1er octobre 1998, il est loin d’aligner des joueurs du calibre de Neymar, Mbappé ou Messi. Mais il part tout de même favori face à la modeste équipe israélienne dans ce premier tour de la Coupe des vainqueurs de coupe.
Car pour faire table rase de l’ère Michel Denisot, seul président du PSG à avoir gagné une coupe d’Europe, en 1996, Canal +, propriétaire du club, injecte de gros moyens : un budget de plus de 300 millions de francs dont 100 millions investis sur Jay Jay Okocha, record pour un club français à l’époque. Des noms ronflants lui sont associés : le buteur Marco Simone, le rugueux Christian Wörms, Alain Goma, Nicolas Ouedec, Adailton ou encore Bruno Carrotti. Sur le banc : Alain Giresse, considéré à l’époque comme le prochain successeur d’Aimé Jacquet à la tête des Bleus. Le Maccabi, lui, possède un budget d’environ 25 millions de francs, soit l’équivalent d’une équipe de troisième division française.
Pourtant, malgré cet écart de moyens, le PSG se fait éliminer au terme d’un match fou. « Impardonnable », assumera dépité, le nouveau président Charles Bietry à l'issue de la rencontre. « C’est ma plus grosse déception », déclarera Nicolas Ouedec consterné. Il s’agit pour le PSG d’une des plus cuisantes défaites de son histoire. De nombreux supporters du PSG l’avaient sans doute en tête ce mercredi 14 septembre à l'occasion de cette deuxième journée de la Ligue des champions.