Près de six ans après l'assassinat du père Jacques Hamel dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, quatre personnes sont jugées depuis le 14 février à Paris, dont l'instigateur présumé de l'attaque Rachid Kassim - probablement mort - et trois membres de l'entourage des jeunes assaillants. Les deux djihadistes de 19 ans, Adel Kermiche et Abdel-Malik Petitjean, qui se réclamaient du groupe Etat islamique (EI), avaient été tués par les forces de l'ordre à leur sortie de la petite église de la banlieue de Rouen (Seine-Maritime), le 26 juillet 2016. Ils étaient fichés S, c'est-à-dire qu'ils faisaient « l’objet de recherches pour prévenir des menaces graves pour la sécurité publique ou la sûreté de l'Etat ».
L'archive en tête de cet article revient sur les faits de ce 26 juillet 2016, soit 12 jours après l'attentat au camion survenu à Nice (86 morts). Les deux jeunes hommes étaient entrés dans l'église pendant une messe matinale et s'en étaient pris au père Hamel, et aux paroissiens présents. Dont Guy Coponet, qui assistait à la messe avec sa femme et avait été grièvement blessé. Il a souhaité assister au procès qu'il considère comme «une mission spirituelle» «pour la mémoire du père Hamel» et de son épouse, aujourd'hui décédée.
Dans le box de la cour d'assises spéciale de Paris comparaissent trois personnes de l'«entourage familial, amical ou téléphonique» des deux assaillants. Le quatrième accusé, Rachid Kassim, présumé mort dans un bombardement en Irak en février 2017, est le grand absent du procès.
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