D'après une enquête Ipsos pour le cabinet de remise à niveau Le Projet Voltaire publiée lundi 25 octobre, 76% des 2500 employeurs interrogés dans toute la France "se trouvent confrontés quotidiennement aux lacunes de leurs équipes". Les manquements en français dans l'entreprise reflètent ce qui se passe dans la vie de tous les jours.
Ainsi dans ce micro-trottoir de 1985 réalisé dans la région de Limoges, une femme n'hésite pas à assurer que les fautes d'orthographe sont "la calamité du siècle !". On le voit, chacun a un avis sur la question en assurant qu'il y en a de plus en plus, des fautes. "Le français est une très belle langue, et ça me gène de le voir abîmé", dit un homme. Recevoir une lettre pleine de fautes serait du plus mauvais effet, assure une autre femme.
À cette époque déjà, les Français estimaient que l'on n'apprenait plus l'orthographe, ou alors mal. Ce reportage ci-dessous réalisé dans une école de Haute-Vienne revient sur les difficultés d'enseigner l'orthographe à l'école, même avec les méthodes traditionnelles. "L'orthographe d'après moi, c'est une politesse", dit l'instituteur dans cette archive, avant d'ajouter : "Et comme toutes les politesses, ça s'apprend".
L'orthographe : école primaire de Cassepierre
1985 - 05:09 - vidéo
"On fait de la dictée dans toutes les matières", poursuit-il. "La dictée est constamment dans notre éducation". Il assurait même ne pas penser que les élèves faisaient à l'époque davantage de fautes que 20 ans plus tôt.
Mais alors, pourquoi fait-on des fautes ? Un élève esquisse un élément de réponse en expliquant apprendre les règle "comme un perroquet" mais ensuite, ne pas les appliquer pendant les dictées. C'est aussi simple que cela. L'instituteur alors est implacable : l'orthographe, oui, c'est du par coeur mais ça finit par venir. "L'enfant jusqu'à 9 ou 10 ans n'est peut-être pas apte à comprendre ce qu'on lui enseigne et il fait peut-être du rabâchage", ajoute-t-il, précisant qu'au collège, ces notions seront alors irrémédiablement revues.
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