18 janvier 2020. Un mystérieux virus chinois fait son apparition dans les rubriques du journal télévisé de France 2. A Wuhan, il a causé la mort de 2 personnes. 45 malades présentent des symptômes alors comparés à ceux d’une pneumonie ou d’une grippe. A l’approche du nouvel an chinois et de ses millions de déplacements, les autorités se veulent néanmoins rassurantes :
Très vite, les scientifiques découvrent que ce nouveau virus, un coronavirus, est transmissible d’homme à homme. On le rapproche du SRAS qui avait causé la mort de 774 personnes entre 2002 et 2004. Mais pas vraiment de quoi inquiéter le Professeur Yazdan Yazdanpanah, du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat : « Le SRAS était la première grande épidémie, pandémie, ou y a eu des cas partout. Là on prend les choses beaucoup plus vite, et on a beaucoup appris, et je pense que l’ampleur va être bcp moins importante, même si c’est aussi grave. »
Les autorités françaises disent prendre la situation très au sérieux et traquer le moindre cas suspect. Néanmoins, suivant les recommandations de l’OMS, les contrôles aux frontières ne sont pas renforcés et Agnès Buzyn, le 21 janvier, veut rester optimiste : « Le risque d’introduction en France de cas liés à cet épisode est faible mais il ne peut pas être exclu ».
Le 24 janvier 2020, l’épidémie fait son apparition avec trois cas déclarés sur le territoire, dont le patient zéro, un franco-chinois de 48 ans.
L’inquiétude monte au sein de la population, de plus en plus nombreuse à vouloir se procurer des masques, alors que la communauté scientifique ne sait toujours pas quel est le degré de contagiosité du virus, comme l'explique le professeur Eric Caumes, du service des maladies infectieuses de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière : « Ce qu’on ne sait pas c si les personnes sont contagieuses avant d’être symptomatiques, c’est un élément absolument clé, pour l’instant on reste au fait qu’on est contagieux quand on a des symptômes mais peut être que ça évoluera. »
Mais alors que depuis la Chine nous parviennent des images saisissantes de Wuhan confinée, les Français se rassurent avec l’état de santé de leurs rapatriés de Chine et des nouvelles en provenance du premier cluster français. Le 10 février, le journaliste Julian Bugier, sur le plateau de France 2, annonce ainsi : « En France après la psychose, c’est le soulagement en Haute-Savoie, le coronavirus ne s’est pas répandu dans la station de ski des Contamines-Montjoie. »
L'accalmie avant la tempête. Le 11 février, l’épidémie de Covid-19, nom que vient de lui donner l’OMS, franchit le cap des 1000 morts, essentiellement en Chine. Si Pékin se montre confiant dans la maîtrise de l’épidémie, l’institution de Genève redoute les contaminations à l’international.
Le 15 février, Agnès Buzyn annonce le premier décès en France d’un malade atteint du Covid-19 et évoque une éventuelle diffusion pandémique du virus. Fin janvier 2021, la France comptait 74 106 morts du Covid-19. Au 16 mars 2022, le bilan s'établit à 140 613, selon les chiffres de Santépubliquefrance.fr.
