Tous les 4 ans, les passionnés de voile attendent ce moment avec impatience. Celui de pouvoir saluer le vainqueur du Vendée Globe, une course à la voile autour du monde, en solitaire et sans escale. Cette année, en raison de la crise sanitaire, une haie d'honneur de 300 personnes va accueillir le gagnant qui devrait arriver en début de soirée en Vendée. Qu'il est loin le temps où des milliers de personnes se pressaient aux abords du chenal, clamant haut et fort les arrivées des Lamazou, Desjoyeaux ou encore Riou.
Un exemple. Le 17 mars 1990, alors que Loïck Peyron n'est arrivé que second de la course, des supporters de la France entière sont venus l'applaudir. Une récompense méritée après 110 jours en pleine mer. Sur les bords du chenal, son ami, le pilote automobile belge Jacky Ickx mais aussi sa famille. A peine arrivé, Loïck Peyron, vêtu de son anorak rouge et d'humeur joyeuse lance aux journalistes présents : "Alors, par qui on commence ?" Un peu plus loin, les retrouvailles passées, le skipper nantais retrouve ses fans au milieu des cris de joie.
Même ambiance 7 ans plus tard, en 1997. Pour cette troisième édition du Vendée Globe, des milliers de supporters attendent patiemment l'arrivée du vainqueur Christophe Auguin. Certains sont là depuis des heures, parfois venus de toute l'Europe. "On est partis d'Amsterdam hier après-midi" expliquait une hollandaise. Avant qu'un homme ne s'exprime à son tour : "C'est une grosse part de rêve qui m'amène à moi qui ne peut m'offrir de voilier." 4 heures plus tard, leur héros est là. Christophe Auguin franchit la ligne d'arrivée. Ses premiers mots sur la terre ferme sont à destination du public : "Je tiens vraiment à vous remercier. Vous avez tous été très sympas."
Les années passent, les éditions du Vendée Globe avec. 2009, c'est le breton Michel Desjoyeaux qui remporte la course après plus de 84 jours de compétition, un record à l'époque. C'est sa deuxième victoire sur le Vendée Globe. Et à l'arrivée, plus de 100 000 personnes aux Sables d'Olonne, toutes agglutinées aux abords du chenal. Sur la plage, deux mots écrits en grand : "Bravo Michel".
L'accueil populaire est fort. Pour Michel Desjoyeaux, les mots sont difficiles à trouver. "C'est incroyable. En plus, le petit rayon de soleil qui fait que la lumière est magique... C'est magique, indescriptible. Il faut le vivre." lançait le professeur aux caméras de France 2. Ses supporters, affublés de perruques et de colliers colorés, ne manquaient pas d'éloges sur Desjoyeaux. "C'est merveilleux. C'est un vrai moment de bonheur qu'il fait vivre à tout le monde, à toute la France qui l'a suivi." disait une femme. Tandis qu'une autre allait même encore plus loin : "Un grand monsieur, un grand marin. Du respect, beaucoup de respect."
Cette année, pas de scène de liesse aux Sables d'Olonne. Mais une haie d'honneur de 300 bénévoles. La demande avait été faite par le maire Yannick Moreau qui avait interpellé Emmanuel Macron.
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