En juin 1978, le tout Paris s'est déplacé à la galerie Neil à Paris pour découvrir la nouvelle collection de mode de Jean Barthet. Son originalité : elle est entièrement réalisée en papier (papier toilette, papier de cuisson ou couches pour bébé).
"J'ai pris le papier, j'ai tourbillonné, j'ai agrafé, j'ai froncé, j'ai cousu, j'ai perforé..."
Un invité visiblement sous le charme déclare au couturier audacieux "Ce qui extraordinaire, c'est que tes robes ont l'air de vraies robes en tissus !"
Certes, les modèles ont tout pour charmer les coquettes avec leurs allures romantiques et le modiste qui habille Brigitte Bardot parait satisfait de l'effet produit. On parlerait aujourd'hui de buzz : "Quand j'ai vu la gamme de papiers toilette, que j'avais du rose, du blanc et que je n'avais pas d'autres couleurs, je ne pouvais pas faire de carnaval à Rio. J'ai pensé tout de suite : il n'y a qu'une chose, c'est atteindre une certaine dimension pour faire de la poésie, pour anoblir le papier sous un autre jour."
Anoblir le papier toilette... Un défi qui semble alors laisser Alice Sapritch dubitative, si l'on en juge par son regard éberlué lorsque l'actrice Marie-Hélène Breillat, également présente à ses côtés, s'extasie à son tour devant les tenues de fibres blanches. La conclusion de l'actrice de La folie des grandeurs est sans appel !
"Mais enfin, ça se voit, c'est du papier à cul !"