Le 11 Août 1987, des agents d'entretien découvrent le corps d'une fillette à hauteur de Blois aux abords de l'autoroute A10. L'enfant, âgée de 3 à 5 ans a le visage tuméfié et présente de multiples blessures. Les autorités décident alors de diffuser dans plus de 30 pays un portrait-robot de la victime pour établir son identité. Sans succès.
En 1997, après plusieurs années d'enquête, le dossier est refermé et un non-lieu est prononcé. Dans un reportage de France 2 diffusé en 1997, un habitant de Suèvres, une commune proche de Blois, témoignait de sa tristesse : "Les gens regrettent de ne pas connaître l'identité de la petite fille afin de mettre un nom sur sa tombe". Et un autre de rajouter : "Elle restera une inconnue. Mais je pense que sa tombe sera toujours garnie". Quelques années plus tôt, en 1994, le procureur de la République de Blois lançait un second appel à témoins mais restait sceptique sur l'issue de l'affaire : "Au fond de moi même, je me disais qu'il y avait assez peu de probabilités pour aboutir. [...] Reconstituer des témoignages, c'est quand même en grande partie une gageure."
L'affaire est relancée en 2016. L'ADN d'un homme "arrêté dans une affaire banale" est prélevé puis versé au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Il s'agit du frère de la victime. Les parents de la "martyre de l'A10" sont alors identifiés puis arrêtés.
Sur le même sujet