Aller au contenu principal
Le Crazy Horse, l'érotisme sophistiqué

Le Crazy Horse, l'érotisme sophistiqué

Le célèbre cabaret parisien rouvre ses portes ce jeudi soir. Depuis sa création le 19 mai 1951 par Alain Bernardin, le Crazy Horse, situé dans le quartier des Champs-Elysées, connu mondialement pour la sensualité de ses danseuses, n'a cessé de se réinventer depuis près de 70 ans.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 18.05.2011 - Mis à jour le 01.10.2020
Spectacle au Crazy Horse - 1969 - 03:17 - vidéo
 

Alain Bernardin, adulateur de la gente féminine, décide de créer un cabaret mêlant érotisme et esthétisme sophistiqué. C'est ainsi que le 19 mai 1951, il installe dans d'anciennes caves d'un immeuble haussmannien, le Crazy Horse Saloon, qui deviendra le Crazy Horse plus tard. Le nom provient d'un chef amérindien ayant vécu au 19ème siècle et qui fut avec Sitting Bull, l'un des grands chefs ayant combattu les militaires américains. A son ouverture, la décoration du cabaret provient du style western.

A ses débuts, le célèbre établissement propose des tableaux érotiques, entrecoupés de numéros de spectacle tels que des magiciens, des chanteurs ou encore des ventriloques. Charles Aznavour y fera notamment ses débuts. C'est également à cette époque, dans les années 1960, que voit naître l'émancipation de la femme. Le cabaret n'hésite pas à en profiter et modernise son spectacle. Chaque numéro est imaginé autour d'une ambiance particulière, d'une chorégraphie unique. C'est ainsi que naît la légende du Crazy Horse. 

Les danseuses se retrouvent sur scène avec un style bien singulier. Des faux cils au talons aiguilles, nombre d'entre elles arborent une perruque avec la frange typique du Crazy Horse. Alain Bernardin considère ces danseuses comme des artistes. En 1969, dans un reportage de l'ORTF, lorsque le journaliste lui demandait si il y avait des emplois classiques, il répondait : "Exactement comme au théâtre. Il y a la perverse, l'ingénue, la sportive, la parisienne..." Beaucoup de danseuses sont devenues célèbres comme Lova Moor, qui est d'ailleurs devenue l'épouse d'Alain Bernardin.

Alain Bernardin avec sa femme Lova Moor

Mais quels sont les critères de recrutement ? Afin de faire chavirer le cœur des spectateurs, les danseuses sont recrutées sur des critères bien définis. Etre excellente en danse classique et avoir de la personnalité sont des atouts pour se faire recruter. En 1992, France Régions 3 Marseille suivait Sandrine, qui postulait au Crazy Horse. C'est le rêve de beaucoup de jeunes danseuses. Elle témoignait : "J'aimerais beaucoup y rentrer. C'est impressionnant. Pour une danseuse, c'est un bon départ et ça amène beaucoup de choses". 

Alain Bernardin s'est suicidé en 1994. Un Crazy Horse à ouvert ses portes à Las Vegas aux Etats-Unis. Au fil des années, le Crazy Horse parisien est devenu un lieu incontournable de la fête où Dita Von Teese, Arielle Dombasle et Clotilde Courau sont venues s'y produire.


S'orienter dans la galaxie INA

Vous êtes particulier, professionnel des médias, enseignant, journaliste... ? Découvrez les sites de l'INA conçus pour vous, suivez-nous sur les réseaux sociaux, inscrivez-vous à nos newsletters.

Suivre l'INA éclaire actu

Chaque jour, la rédaction vous propose une sélection de vidéos et des articles éditorialisés en résonance avec l'actualité sous toutes ses formes.