D'ici 2035, les constructeurs automobiles ne pourront plus sortir de nouveaux véhicules essence et diesel. Des voitures qui, de fait, sont de plus en plus exclus des centres villes. Les véhicules à essence et diesel pourront quoiqu'il arrive toujours rouler dans l'UE après 2035. La loi votée par les eurodéputés concerne seulement la vente de véhicules neufs.
C'est un pas crucial vers l'éradication totale des véhicules légers roulant au diesel. A terme, l'ensemble du parc diesel sera interdit dans les centres villes. Une politique qui tranche avec celle pratiquée au milieu des années 70 comme le montre la vidéo en tête d'article.
A l'époque au contraire, l'Etat et les marques automobiles encourageaient l'achat de véhicules diesel, présentés comme économiques et solides. Ils étaient fortement conseillés aux gros rouleurs. En octobre 1975, Citroën lançait, après Peugeot, une auto diesel sur le marché. Un lancement présenté alors comme un pari car seuls 3% des Français roulaient alors avec ce carburant. Les utilisateurs étaient surtout des professionnels, 64% des chauffeurs de taxis l'utilisaient pour son moindre coût, ce que confirmait ce chauffeur : « D'après mes calculs, ça revient au tiers de la valeur normale en essence. »
La voiture diesel, un marché en expansion
Plus chère de 20% à l'achat, la voiture diesel restait économique. Le reportage du JT d'Antenne 2 confirmait cet aspect par un test réalisé sur route : » sur 100 km, pas de surprise, la diesel est moins nerveuse, roule moins vite mais est-ce un handicap à l'époque des limitations de vitesse ? »
La consommation du moteur était la même que pour un modèle essence, la seule différence c'était le prix attractif de ce carburant présenté comme séduisant : « 11 francs contre 17 francs », précisait le commentaire. Sur les routes, les stations essence s'équipaient progressivement de « pompes à gas-oil » comme le confirmait un pompiste.
Les moteurs diesel étaient aussi présentés comme plus solides, à l'entretien moins coûteux. Les seuls désavantages pointés du doigt par Jacques Wolgensinger, directeur des relations publiques chez Citroën, c'était de faire de bruit, d'offrir moins de confort et de vibrer assez fort. Il n'était nullement question à l'époque de pollution aux particules fines et les véhicules diesel bénéficiaient même de 10% d'économies sur les primes d'assurance.
Après des années de valorisation de la part de l'Etat et des constructeurs, l'hégémonie des véhicules roulant au diesel semble proche de s'achever. Les automobiles en infraction risque désormais une amende de troisième classe, soit 68 euros. Cette interdiction sera progressivement étendue aux autres vignettes : les véhicules classés Crit'Air 3 (en 2023) et les Crit'Air 2 (en janvier 2024) et un objectif de 100% de véhicules propres d’ici 2030.
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