La fonderie SAM dans l'Aveyron s’invitera-t-elle dans le débat présidentiel ? Certains candidats à l’Elysée s’insurgent contre la fermeture de l’usine et le licenciement de ses 333 salariés. Florange en 2012, Whirlpool en 2017 et la fonderie SAM en 2021. A chaque campagne présidentielle, son conflit social.
Mars 2002, le cas Danone, propriétaire de la marque LU. A Evry, des salariés manifestent contre la fermeture prochaine d’une biscuiterie. Le premier candidat à la présidentielle à descendre dans l’arène, c’est Lionel Jospin du Parti socialiste. Le candidat communiste Robert Hue s’y rendra aussi. Un mois plus tard, ni lui, ni Lionel Jospin ne se qualifieront pour le second tour de la présidentielle. L’usine LU fermera ses portes en 2003.
Février 2012, quelques semaines avant l’élection présidentielle, Florange. L’usine d’acier, propriété d’Arcelor Mittal, est à l’arrêt depuis des mois. François Hollande, alors candidat PS à la présidentielle, se rend sur place. Un conflit social marqué par une image, celle du prétendant à l’Elysée grimpant sur le camion d’un syndicat pour y prononcer un discours. Il l’assure, s’il est élu, le site ne fermera pas. Philippe Poutou du NPA s’y rendra aussi. Malgré les promesses, les hauts-fourneaux de Florange disparaissent en 2013. Colère des anciens salariés. Une stèle, symbole de la trahison de François Hollande, est même installée sur le site.
Et le ballet des politiques continue. Avril 2017, le cas Whirpool. L’usine d’électroménager est en crise, des emplois sont menacés. Pour les candidats à la présidentielle, c’est là-bas qu’il faut se montrer ! D’un côté, Marine Le Pen, candidate du FN. De l’autre, Emmanuel Macron, le candidat du nouveau parti En Marche. Il se rend sur place, à Amiens, quelques minutes seulement après son adversaire.
Malgré cette médiatisation, l’usine fermera elle aussi ses portes en 2018.