La Nouvelle-Calédonie joue son avenir… une nouvelle fois ! Après 2018 et 2020, l’île vote lors d’un troisième référendum, pour ou contre son indépendance. La fin, peut-être, d’un long processus entamé en 1988.
En effet, le 26 juin 1988, après des années de conflits entre pro et anti-indépendantistes et une prise d’otages sanglante à Ouvéa, les accords de Matignon sont signés à Paris. Autour de la table, se sont assis l’indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, son opposant le député Jacques Lafleur et Michel Rocard, alors Premier ministre.
Le texte ouvre la voie à une possible indépendance de l’île. Il prévoit notamment un scrutin d’autodétermination d’ici 10 ans… qui n’aura au finalement jamais lieu. A la place, d’autres accords qui seront signés en 1998, ceux de Nouméa.
Les écarts de réduisent
Ces accords sont signés par Lionel Jospin, alors Premier ministre. Le texte s’inscrit dans la lignée des accords de Matignon. Il prévoit aussi l’organisation d’un référendum sur l’indépendance 20 ans plus tard, soit en 2018.
Le 4 novembre 2018, c’est donc l’heure de ce référendum. Pour ou contre l’indépendance ? Le non l’emporte à plus de 56%. Mais ce n’est pas fini. Les accords de Nouméa prévoyaient un second référendum si le non l’emportait la première fois. Résultat, un deuxième scrutin est organisé le 4 octobre 2020 et à nouveau, le non l’emporte, même si les écarts se resserrent.
Cette deuxième victoire du non entraîne automatiquement un troisième et dernier référendum. Celui de ce 12 décembre.
