C'est en 1995 que le Parlement français décide de faire du 20 novembre la Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l'enfant. Un moment privilégié de mise en lumière des nombreuses injustices perpétrées contre les plus jeunes. Elle sera célébrée pour la première fois l'année suivante.
Lors de cette première journée, les enfants jetaient un regard très critique sur les maltraitances et abus les concernant.
Questions d'époque : droits des enfants, 1996
L'Onu et la protection de l'enfance
En 2017, Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU déclarait : "Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité."
Dès 1924, cette institution internationale recommandait aux pays membres d’instituer une journée mondiale de l’enfance dont l'objectif serait de développer la fraternité et la compréhension entre les enfants, de favoriser les activités de bien-être.
Le 20 novembre 1959, l'ONU adopte une Déclaration des droits de l’enfant. Il faudra attendre trente ans pour qu'en 1989, une convention internationale soit signée.
Évolution du droit des enfants, 1989
La Convention internationale des droits de l’enfant
En 1989, 40 000 enfants dans le monde périssaient encore chaque jour de maltraitance, violence ou travail abusif. Le 20 novembre, après dix années de travaux, les Nations Unies adoptent à l'unanimité la Convention Internationale sur les Droits des Enfants : 54 articles, ratifiés par 191 pays (sur 193) membres de l’ONU.
Débat à l'ONU, 20 novembre 1989
Cette Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est beaucoup plus protectrice que le texte de 1959.
L'ONU va ratifier la convention, 1989 (audio)
Elle affirme qu'un enfant n'est pas seulement un être fragile qu'il faut protéger mais un individu qui a le droit d'être éduqué, soigné, protégé, quel que soit l'endroit du monde où il est né. Son droit à s'amuser, apprendre et s'exprimer est également spécifié.
Sur le plateau de France 2, Jean-Pierre Rozenscveig, directeur de l'Institut Enfance et Famille rappelle l'importance de ce texte au niveau de la protection juridique des mineurs.
Pierre Rozenscveig, 1989
D'autres objectifs apparaissent comme essentiels : protéger les enfants de la guerre et du travail forcé avec la Charte des enfants du 20 novembre 1989
Paroles d'enfants
Désormais les enfants ont la parole et la prennent. Les sénateurs les reçoivent en colloque quelques jours après la ratification de ce texte capital.
Les enfants au Sénat, 24 novembre 1989
En 1998, réunis à Nevers pour le congrès national des conseils des enfants, des jeunes entre 9 et 18 ans témoignent et confrontent leurs valeurs, leurs droits, leurs attentes, parlent du chômage, des études, de la société dans laquelle ils vivent.
Paroles d'enfants, 1998 (audio)
Droit des enfants : un progrès?
Même si la France traite globalement bien ses 15 millions de moins de 18 ans, elle "peut mieux faire", résumait récemment le Conseil français des associations pour les droits de l'enfant (Cofrade).
Le 14 décembre 2014, l'Unicef sort son rapport annuel intitulé Enfants exclus, enfants invisibles. Fin 2004, ce rapport indiquait que plus d'un milliard d'enfants sur Terre souffraient encore " de privations extrêmes liées à la pauvreté, à la guerre et au sida".