23 janvier 1978. Le baron Empain, l'un des plus puissants industriels européens, est enlevé en bas de chez lui. Séquestré durant 63 jours, il est libéré sain et sauf mais brisé. L’homme d’affaires passera le reste de sa vie à chercher des réponses à cet acte odieux. Retour en vidéos sur cette affaire.
Le baron Edouard-Jean Empain, l'un des plus puissants hommes d'affaires d'Europe, est enlevé à Paris le 23 janvier 1978.
Toutes les télés et la radios relayent l’information à sensation.
Reconstitution enlèvement, 1978
Les journalistes tentent de dresser le portrait de cet industriel fortuné. Des proches sont interviewés, ici le général Buchalet, administrateur de Schneider Creusot-Loire
Général Buchalet, 23 janvier 1978
L’enquête piétine
Le lendemain, les hypothèses vont bon train. La police n’écarte aucune piste : rapt crapuleux ou enlèvement politique. Plusieurs organisations revendiquent l’attentat. Un important dispositif policier se met en place.
L’enlèvement, 24 janvier 1978
Son chauffeur, présent au moment du rapt témoigne de la violence de l’agression et décrit le dispositif des ravisseurs. Il souligne que le chef de l’opération s’exprimait en allemand.
Interview du chauffeur, 25 janvier 1978
De la rançon à la libération
Le 26 janvier, les malfaiteurs demandent une rançon. Un flash spécial interrompt les programmes.
Flash spécial, 26 janvier 1978
Des négociations débutent mais les malfrats sont déterminés. Et les enquêteurs ne tardent pas à découvrir, dans un paquet, un morceau de doigt, l'auriculaire gauche du baron.
Dans la nuit du 24 au 25 mars, la police arrête l’un des ravisseurs et en tue un second sur l’autoroute du sud alors qu’ils allaient s’emparer de la rançon. Le baron est toujours détenu.
Ravisseurs et rançons, 25 mars 1978
L’homme arrêté craque après quelques heures de garde à vue et demande à ses acolytes de libérer le baron. Le calvaire du prisonnier cesse dans la soirée du 26 mars, après deux mois de captivité. Retour sur les détails de sa libération.
Libération, 26 mars 1968
Quatre jours plus tard, les télespectateurs découvrent les premières images du lieu de réclusion à Savigny-sur-Orge, dans la cave d’un pavillon bourgeois.
Lieu de séquestration, 30 mars 1978
Les suites de l’enlèvement
Un mois plus tard, l’affaire rebondit. Le baron aurait signé une reconnaissance de dette de 40 millions de francs à ses ravisseurs avant d’être libéré.
La reconnaissance de dette, 23 avril 1978
En septembre 1978, le baron Empain répond aux questions des journalistes au cours d’une conférence de presse. Il tient à démentir les rumeurs selon lesquelles il aurait été enlevé par ses partenaires de poker. L’industriel accuse la presse d'avoir monté en épingle son enlèvement. Il évoque également le comportement de son entourage qui aurait voulu l'écarter des affaires après sa libération.
Conférence de presse, 7 septembre 1978
Nouveau rebondissement. Le 22 novembre, le commissaire Ottavioli, patron de la Criminelle, annonce l’arrestation du cerveau du rapt, François Caillol et de sept autres comparses.
Nouvelles arrestations, 22 novembre 1978
En juin 1979, le baron Empain est confronté à ses ravisseurs au cours d’une reconstitution dans la villa de Savigny.
Reconstitution, 27 juin 1979
Deux ans et demi après l’enlèvement, trois de ses huit kidnappeurs recemment libérés le menacent de mort.
Menaces de mort, 30 novembre 1981
Le procès des ravisseurs
Le 2 décembre 1982 débute un retentissant procès. De nombreux éléments sont désormais connus.
Récapitulaif de l’affaire, novembre 1982
Le procès se tient à la cour d’Assises de Paris. Sur les cinq inculpés présents, aucun ne reconnait une implication directe dans l’affaire. Les cerveaux semblent absents. La victime s’interroge sur les motifs de son enlèvement.
Début du procès, 2 décembre 1982
Au terme du procès, les peines infligées aux ravisseurs sont de quinze à vingt ans de réclusion criminelle. Leurs complices écopent de deux à cinq ans. Le 17 décembre, l’homme d’affaires accorde une interview exclusive à Paul Levèvre d’Antenne 2. Il lui raconte avec émotion sa tentative de reconstruction.
Interview du baron Empain, 17 décembre 1982
La victime rencontre son bourreau
Plus de trente ans après l’affaire Empain, l’ancien industriel et son tortionnaire Alain Caillol se rencontrent et reviennent sur les lieux du crime.
L’affaire Empain, 30 ans après, 21 janvier 2012
Après cette rencontre Alain Caillol donne les raisons qui l’ont poussées à revoir sa victime : le besoin de dire la vérité et d’être pardonné.
Caillol s’explique, 22 janvier 2012