La mort par balles vendredi 23 décembre 2022 à Paris de trois militants kurdes a suscité la colère de cette communauté. Cette attaque survient en effet près de 10 ans après l'assassinat le 9 janvier 2013, de trois militantes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), rue Lafayette, dans ce même Xe arrondissement.
Ce jour-là, Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du PKK, Fidan Dogan, 30 ans, et Leyla Saylemez, 25 ans, avaient été tuées de plusieurs balles dans la tête au siège du Centre d'information du Kurdistan. L'enquête judiciaire en France, toujours en cours, avait relevé «l'implication» de membres des services secrets turcs, sans désigner de commanditaires.
L'unique suspect de ce triple assassinat de 2013, le Turc Omer Güney, est mort d'un cancer en 2016 à la veille de son procès. Il avait infiltré les cercles des responsables kurdes de Paris. Les parties civiles ont obtenu en 2019 que soient relancées des investigations pour examiner ladite implication potentielle des services de renseignement turcs.
L'archive en tête de cet article revient sur le choc causé par ces assassinats. Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Manuel Valls, avait parlé de «faits graves».
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