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James Cameron, un réalisateur à l'imagination sans limite

James Cameron, un réalisateur à l'imagination sans limite

La Cinémathèque française met à l’honneur le cinéaste James Cameron dans une exposition baptisée « L’art de James Cameron » à voir jusqu’au 5 janvier 2025. Cette immersion dans l’imaginaire du réalisateur, aussi innovant qu’exigeant, propose un voyage dans les coulisses de sa création. Un périple que lui-même qualifie « d’autobiographie artistique ». Focus sur quelques-uns de ses films.

Par Benoît Dusanter - Publié le 04.04.2024
Abyss - 1989 - 04:54 - vidéo
 

Rien ne prédestinait James Cameron à devenir le roi de Hollywood. Né au Canada dans une petite ville industrielle de l’Ontario, il s’échappe d’un quotidien morne en se réfugiant dans les bandes dessinées de science-fiction. Inspiré par ses rêves, il dessine et enchaîne les croquis. Très vite, des thèmes récurrents s’imposent : robot, intelligence artificielle, exploration spatiale, faune et flore extra-terrestre, visions sous-marines. Sans le savoir, le jeune James Cameron a posé là les fondements de son œuvre.

Comme il l’affirme aujourd’hui,« l’imagination peut vous emmener partout ». Au-delà de la technologie et des effets spéciaux qui caractérisent son cinéma, ce qui intéresse avant tout le réalisateur, ce sont les réactions de l'homme face aux défis de son époque.

Portrait d'un réalisateur unique.

Terminator, un premier long-métrage post-apocalyptique

Terminator et les effets spéciaux
1990 - 01:28 - vidéo

Après un diplôme de physique en poche et des petits boulots en tant que mécanicien, James Cameroun se fait remarquer en 1981 pour son travail sur les effets spéciaux de New York 1997 de John Carpenter. Trois ans plus tard, il sort Terminator, son premier long-métrage inspiré de l’un de ses croquis d’enfance représentant un robot humanoïde en feu. Pour donner vie à son imagination, il met la technique au service de son art et s’entoure des meilleurs spécialistes en matière d’effets spéciaux. Dans le sujet ci-dessus, le journaliste de l’époque évoque ainsi « des maquillages et des effets spéciaux inédits réalisés à partir des croquis esquissés par le réalisateur ». Car le cinéaste en est persuadé : pour emporter le spectateur, l’action et les décors doivent être crédibles. Des prouesses technologiques soulignées par l’acteur du rôle-titre, Arnold Schwarzenegger, lorsqu’il dit : « Je n’aurais jamais pensé me retrouver un jour devant des photos en me disant : "c’est moi là ou c’est un mannequin ?" ».

Abyss, une plongée dans les profondeurs de l’âme humaine

Fort du succès de ses deux premiers films Terminator et Alien le retour (1986), James Cameron s’impose à Hollywood comme le maître des effets spéciaux. Avec Abyss, son troisième film sorti en 1989, il dépasse les limites de la technique et propose aux spectateurs une nouvelle expérience avec une plongée dans les profondeurs marines. Un an de préparation, six mois de tournage à raison de 10 heures par jour, la réalisation est une prouesse technologique. Pour l’occasion, l’équipe investit le réservoir d'une centrale nucléaire abandonnée en Caroline du Sud remplie de 32 millions de litres d’eau. Des accessoires et de la machinerie sont spécialement créés pour fonctionner sous l’eau. Comme nous le montre le sujet de « Thalassa » en tête de cet article, «des masques spéciaux, cinq submersibles et deux robots ont été construits ». Mais dans ce film, James Cameron n’oublie pas la dimension humaniste comme il l’explique lui-même en scaphandrier dans ce même reportage lors d’une interview sous-marine : « C’est une histoire d’amour à ce milieu où les sentiments sont intenses mais hostiles. Il y a de l’action mais ce n’est pas un film d’action, il y a du matériel et des machines mais c’est un film sur les hommes (…) nous nous enfermons dans un monde obscur mais pour émerger dans un monde de désirs et de merveilles. »

Titanic, le film de tous les superlatifs

Sortie : "Titanic" de James Cameron
1998 - 02:35 - vidéo

En 1997, James Cameron poursuit son exploration sous-marine avec Titanic, un long-métrage sur le naufrage en 1912 du célèbre transatlantique. Une fois encore, les équipes techniques redoublent d’imagination pour transposer le rêve de Cameron à l’écran. Avec un budget de 250 millions de dollars, le film est le plus cher de l’histoire du cinéma. À la fois épique, spectaculaire et romantique, Titanic remporte 11 oscars. Un triomphe que James Cameron explique aussi par la dimension sociale du film : « Avant d’être réalisateur, j’étais notamment camionneur et j’ai moi-même subi le mépris des gens riches. Je voulais donc que mon film ait aussi une dimension sociale. En inventant cette histoire d’amour, cela m’a permis de montrer l’arrogance des riches à vis-à-vis des pauvres. »

Avatar, la fable écologique

Avatar, le retour du phénomène
2022 - 02:34 - vidéo

Après 12 ans d’absence, le réalisateur canadien revient en 2009 avec Avatar, un nouveau blockbuster qui va changer l’histoire de Hollywood. Soucieux d’éveiller les consciences aux questions environnementales, James Cameron propose une épopée sur Pandora (planète tout droit sortie de son imaginaire) auprès du peuple Na'vi en guerre contre des Terriens envahisseurs. Comme à l’accoutumée, le film est une expérience technologique. Les acteurs tournent en motion capture afin de superposer sur eux des images de synthèse en post-production. Cameron met également au point des caméras lui permettant de réaliser son film en 3 dimensions. Le phénomène Avatar ne s'arrête pas là. Il oblige les cinémas à s’équiper de lunettes 3D, à investir dans de nouveaux écrans et à remplacer la bobine 35mm par des projecteurs numériques. Et ça marche ! Le film est un succès et les journalistes de l’époque louent «des images avec une qualité jamais atteinte auparavant». Avatar est le film le plus vu de l'histoire, rapportant près de 3 milliards de dollars de recette à travers le monde. Une suite, Avatar, la voie de l’eau, sortira en 2022. Trois autres Avatar sont prévus d’ici 2031. Un scénario que l’enfant James Cameron n’aurait pas imaginé, même dans ses rêves les plus fous.

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