L'auteur de Moby Dick n'est pas le seul à enthousiasmer le futur réalisateur. Jack London suscite en lui la même passion, qui embrasse en réalité toute la culture américaine, de la littérature au cinéma, en passant par un "art de vivre" constitué dans son imaginaire de grosses cylindrées et de grands espaces.
"Les personnages d'Herman Melville vont au suicide, comme votre "Samouraï"
Michel Mohrt à Jean-Pierre Melville, à propos de ses personnages
En 1969, Jean-Pierre Melville, au sommet de son art, est invité de l'émission "L'invité du dimanche", en présence de Michel Mohrt. L'occasion d'un fructueux échange sur les influences de Jack London et Herman Melville dans le cinéma de Jean-Pierre Melville. Une oeuvre emplie de personnages "victimes", des "outsiders en marge, dressés contre la société (...) qui vont jusqu'au bout de leur action". Une attitude extrême symbolisée par le personnage d'Alain Delon dans Le Samouraï, qui n'a d'autre issue que de se suicider sous les balles de la police.