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«Intervilles», le jeu télévisé préféré des Français durant plus de 50 ans

«Intervilles», le jeu télévisé préféré des Français durant plus de 50 ans

« Intervilles » est un jeu mythique créé en 1962 par Guy Lux, Claude Savarit et Pierre Brive. Le principe était simple et efficace : deux villes s’affrontaient amicalement à travers une série d’épreuves sportives ou d’adresse, avec une épreuve phare : la course de vachettes. Retour sur les temps forts de plus de 50 ans d’antenne.

Par Florence Dartois - Publié le 14.06.2023 - Mis à jour le 04.09.2024
Générique de début d'Intervilles 62 - 1962 - 00:59 - vidéo
 

LE JEU CULTE.

« Intervilles » est un jeu télévisé emblématique ! Durant une cinquantaine d’années, il a passionné les Français. Sur une idée de Guy Lux, Claude Savarit et Pierre Brive, son principe consistait à se faire affronter des villes, en direct, dans toute une série d’épreuves ludiques : épreuves de culture générale ou sportive, jeux itinérants, d'astuces et de devinettes, essais et concepts originaux, chaque semaine, l'été, « Intervilles » faisait vibrer la France entière devant les exploits des champions représentant leur ville.

LES ARCHIVES.

L’archive en tête d’article date de 1962, année de sa conception. Il s’agit du générique de l’émission, qui était à l’époque sponsorisée par la compagnie aérienne Air Inter ! Il donne le ton et dévoile les noms des animateurs : Guy Lux, Léon Zitrone et la sémillante Simone Garnier.

27 septembre 1962. Pour le premier numéro, Dax l’une des villes candidates devait affronter Saint-Amand-les-Eaux, un reportage diffusé sur« Aquitaine Magazine » décrivait la préparation de la ville à l'événement.

Alors que les Dacquois attendaient le début des festivités, la famille Marnajou, artificiers, s'affairait à la fabrication des Toros del fuego, carcasses de taureaux en contreplaqué sur lesquelles étaient installées des pièces d'artifice. Le commissaire de police, lui, se montrait plutôt serein quant aux éventuels débordements que pourraient connaître la cité lors des jeux. Une archive à regarder ci-dessous.

Quand on évoque « Intervilles », une foule d’images revient à l’esprit : les dégringolades incontrôlées, les épreuves sportives rocambolesques, les chamailleries de Guy Lux et de Léon Zitrone, les candidats couverts de mousse, mais surtout les courses de vachettes landaises. Découvrez-les ci-dessous.

Générique début de "Intervilles"
1971 - 00:38 - vidéo

Ce jeu populaire a été diffusé chaque été à partir du 18 juillet 1962, le jeudi soir (jour des enfants). Dans l’archive suivante, Guy Lux décrivait le principe du divertissement : « une grande compétition réunissant dix villes de France » qui s'affronteraient à travers une série d'épreuves physiques sur terre, dans l'eau et dans les airs. Un jeu sans vedettes, « car les vedettes c’est vous ! », déclarait-il aux Français.

Des épreuves inoubliables

Certaines épreuves étaient parfois très viriles, à l’image de ce bras de fer entre les champions de Dax et de Saint-Amand. Seulement, les deux concurrents n'ayant pas la même morphologie et visiblement de mauvaise foi, n'arriveraient jamais à disputer cette épreuve, au grand désarroi d'un Léon Zitrone.


Un bras de fer « ramollo » !

Mauvaise foi et tricherie

Le succès du programme reposait en grande partie sur le talent de ses animateurs, mais aussi sur leurs querelles légendaires. Les présentateurs défendaient chacun une des deux villes en lice. Simone comptabilisant les points. Un rôle capital, car les scores étaient très souvent contestés. Comme dans cette archive de 1964 dans laquelle Guy Lux et Léon Zitrone se disputaient à propos du comptage des points pour les équipes de Chantilly et de Compiègne.

Du côté des équipes, tout était mis en oeuvre pour gagner. La tricherie allant bon train. En 1973, Guy Lux dût même sévir en disqualifiant le maire d’Anglet venu jouer pour sa ville. Le scandale !

Des incidents spectaculaires

Les vachettes n'étaient pas les seules à donner des coups aux candidats. Lorsque les esprits s’échauffaient, les dérapages étaient fréquents - et attendus par le public - il faut bien le dire. Comme ici, en 1971. Durant une épreuve, une bagarre éclatait entre les équipes de Dax et Carcassonne, alors que Dax venait de remporter l'épreuve qui consistait pour quatre concurrents de chaque équipe à rester debout sur des fûts, entourés d'une épaisse couche de neige artificielle, durant quatre minutes, sans qu'une vachette ne les fasse tomber.

Les coulisses d’« Intervilles »

« Intervilles », c’était toute une organisation et une équipe soudée. Un grand barnum dans lequel les techniciens s’affairaient autour de kilomètres de câbles, mais l’équipe savait aussi se détendre. Les déplacements en province était souvent l’occasion de profiter des avantages locaux

Des candidats très investis

Certains participants devenaient de véritables célébrités après leur passage dans « Intervilles ». Le public les réclamait. En 1963, Riri, écarteur Landais, et sa vache Thérèse, entamaient un périple à pied depuis Dax jusqu’à Saint-Amand-les Eaux, dans le Nord.

Au fil des saisons, le jeu télévisé n’a jamais perdu de sa popularité. En 1995, on se bousculait encore pour y assister.

En 2004, France 2 avait décidé de remettre le programme à l'antenne. Il a été diffusé, avec une pause de deux ans, entre 2010 et 2012, jusqu'en 2013.

Toujours le même engouement des candidats, comme ces passionnés du jeu en 2007. Entre nostalgie et concentration, ils se préparaient avec sérieux.

Le concept d'« Intervilles » est ensuite revenu à la chaîne jeunesse Gulli, dans une version internationale de l'émission, présentée par Cécile de Ménibus, Joan Faggianelli et Olivier Grandjean. En août 2016, après trois saisons, la chaîne annonçait la fin de l'émission.

Le jeu culte fera son retour sur France Télévisions pour quatre soirées à l'été 2025, présenté par Nagui.

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