Au début des années 90, la Yougoslavie se disloque. Les différentes républiques qui la composaient se déclarent une à une indépendante. Après la Slovénie, la Croatie, c’est au tour de la Bosnie-Herzégovine. En mars 1992, le pays vote pour son indépendance mais les Serbes ne l’entendent pas de cette oreille. « La Bosnie Herzégovine est au bord de la guerre civile. Affrontements sanglants la nuit dernière dans la capitale entre serbes opposés à cette indépendance d’un côté, musulmans et croates de l’autre » commente France 3 le 2 mars 1992.
Pour calmer les tensions, une rencontre au sommet à lieu entre le président bosniaque, un musulman, et le chef du parti autonomiste serbe. Arbitre, un général de l’armée en Bosnie. Les deux camps appellent les combattants à abandonner les barricades, et un cessez-le-feu est même proclamé. La Bosnie semble apaisée mais le calme reste précaire.
Un calme plus que précaire puisque quelques semaines plus tard, le 5 avril 1992, les combats reprennent, comme l'explique France 2, le 5 avril 1992 : « On assiste en Croatie et en Bosnie Herzégovine a une recrudescence des combats et de la violence. On se bat même dans les cimetières. Responsables de cette nouvelle violation du cessez-le-feu, selon les bosniaques et les croates, l'armée fédérale et les milices serbes. »
Au même moment, les 5 et 6 avril 1992, les Bosniaques descendent dans la rue et manifestent pour la paix : « 30.000 personnes rassemblées, au péril de leur vie, sur la grande avenue qui sépare le parlement de l’hôtel Holiday Inn, devenu le quartier général des serbes hostiles à l’indépendance de la Bosnie Herzégovine. (couper le blanc) Et comme hier, des extrémistes serbes, postés sur le toit de l’hôtel, ouvrent le feu sur la foule », relate France 3.
Les premiers Bosniaques tombent et à partir du 6 avril 1992 début le siège de Sarajevo par les forces serbes. Les combattants serbes encerclent la capitale bosniaque, pilonnent la ville du haut des montagnes qui entourent Sarajevo. Et les habitants sont pris au piège. Pendant près de quatre ans, jusqu’en février 1996, ils vont vivre au rythme des tirs serbes.
Un climat de terreur qui se chiffrera par un bilan, terrible. Le siège de Sarajevo a fait près de 12.000 victimes.