Le célèbre astrophysicien franco-canadien Hubert Reeves, connu pour son travail de vulgarisation sur le cosmos, est mort à Paris vendredi 13 octobre 2023 à l'âge de 91 ans.
Né à Montréal le 13 juillet 1932, le scientifique avait l'art de rendre intelligibles les phénomènes physiques les plus complexes. Passé par la Nasa dans les années 1960, il avait poursuivi une carrière d'enseignant en Belgique avant de se rendre en France où il se fixera comme directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et conseiller au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
Il a publié son premier livre, Patience dans l'azur, en 1981. L'objectif : raconter l'histoire de l'univers. Le succès sera au-delà de toute attente et Hubert Reeves commencera alors sa seconde carrière, celle de vulgarisateur scientifique.
La solution du soleil
Il a longtemps été très présent dans les médias français. On le retrouve en tête de cet article en 2000 sur le plateau du JT de France 2. Il est interrogé par Claude Serillon et il évoque clairement la déstabilisation des climats à la suite de l'action humaine, productrice de gaz carbonique. Il reconnaissait - «On est mal barrés» - mais il gardait espoir : «Il y a l'éveil d'un sentiment écologique qui prend de l'importance (...) il y a une réaction, je suis volontairement optimiste, parce que si on est pessimistes, c'est pire». Il poursuivait : «Il y a des choses qui se font, est-ce qu'elles se font assez rapidement, je ne vais pas répondre à cette question, ce qu'on sait, c'est que si on ne fait pas beaucoup plus que jusqu'à maintenant, la planète pourrait devenir assez inhabitable».
Il dénonçait en outre le stockage des déchets nucléaires - «Personne jusqu'ici n'a de solution» -, voulant privilégier l'énergie solaire pour remplacer les énergies en cours. «Le solaire, c'est inépuisable, ça fait très peu de déchets, c'est la seule solution et le plus vite possible», concluait-il.
On retrouve Hubert Reeves ci-dessous en 2013 sur le plateau de «Salut les terriens !» de Thierry Ardisson. Il raconte notamment comment ses passions pour les sciences et les mathématiques l’ont orienté sur l’étude du cosmos :