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Le henné, un rituel ancré dans la tradition arabo-musulmane

Le henné, un rituel ancré dans la tradition arabo-musulmane

Le 4 décembre 2024, le henné a été intégré au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco. La tradition est toujours très forte dans le monde arabe et accompagne de nombreux rites et étapes importantes de la vie. 

Par Florence Dartois - Publié le 05.12.2024
Malika, prêtresse Gnaoua - 1994 - 01:30 - vidéo
 

L'ACTU.

Depuis le mercredi 4 décembre 2024, le henné fait partie du patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco. La candidature du henné a été porté par 16 pays arabes, du Moyen-Orient à l’Afrique du Nord. Parmi eux, le Maroc, où la tradition du henné est très ancrée et accompagne les étapes importantes de la vie.

Le henné est une tradition commune à plusieurs régions allant du Maroc au Yémen. Si la technique de ces tatouages temporaires reste la même, seuls les motifs dessinés varient. Ils sont d'inspiration amazighe (berbère) en Afrique du Nord, et plus floraux dans la péninsule arabique.

Le henné est un produit du quotidien, incontournable lors des grandes occasions et cycles de vie des individus : circoncisions, désenvoutements, mariages, fiançailles... Les dessinatrices de henné, en plus d'être des artistes, ont un statut particulier dans la société, ce sont les témoins des grands événements de la vie. L'usage du henné remonterait à l'Égypte antique. Les teintures ou les tatouages utilisant cet élément peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines.

LES ARCHIVES.

L'archive en tête d'article présente une prêtresse gnawa (ou Gnaoua), un peuple des descendants d'esclaves noirs du Maroc. Musicothérapeutes, ils soignent la maladie par les couleurs, les parfums et la transe et par des motifs symboliques tatoués au henné. C'est une de ces cérémonies que présente l'extrait du magazine « Faut pas rêver » de mars 1994.

Un rituel incontournable des mariages

Le rituel du tatouage au henné, tel celui pratiqué lors des mariages est particulièrement important. Il marque le passage du statut de célibataire à celui d’épouse pour les femmes. Ci-dessous, l'extrait d'un documentaire de 1968 sur les femmes tunisiennes dans lequel une séquence est consacré au tatouage de la mariée. À noter : c'est le président Habib Bourguiba qui commente les images.

Pour le jeune marié iranien, la cérémonie du henné est censée lui apporter de la force. En octobre 1971, le magazine « Vingt-quatre heures sur la deux » filmait une cérémonie dans laquelle on enduisait les pieds du promis d'une pâte de henné.

Le henné, symbole de la force
1971 - 00:52 - vidéo

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