L'ACTU.
L'acteur autrichien réputé pour sa beauté, était connu pour ses rôles dans Les Damnés (1969), ou encore Ludwig, le crépuscule des dieux (1973), de Luchino Visconti. Plus que son mentor, le réalisateur italien a été l'amour de sa vie, il a entretenu une longue relation amoureuse avec lui jusqu'à sa mort en 1976.
L'ARCHIVE.
L'archive en tête d'article est une interview de 1988. Dans l'émission « Bains de minuit », l'acteur racontait à Thierry Ardisson ses débuts au cinéma et notamment le tournage du film Les Damnés. Il évoquait avec pudeur sa rencontre avec Visconti qui allait changer sa vie, alors qu'il n'était qu'un tout jeune homme d'une vingtaine d'années : « J'étais complètement guidé par Luchino Visconti. »
À Thierry Ardisson qui lui demandait s'il avait conscience d'être un mythe, l'acteur répondait avec une pointe de gêne : « Je ne suis pas encore mort ».
Helmut Berger avait été vu récemment vu dans le « Saint Laurent » de Bertrand Bonello. Il incarnait le couturier âgé, tandis que Gaspard Ulliel jouait le Saint Laurent jeune.
« C'est la beauté intérieure qui est importante »
En 1971, dans le « Journal du cinéma », Helmut Berger, 26 ans, donnait sa première interview en français à la télévision française. L'acteur évoquait le début de sa carrière, sa rencontre avec Visconti et ses impressions face à ce début de carrière si fulgurant, ainsi que sa peur de ne pas réussir et de ne pas atteindre les buts qu'il s'était fixés
La journaliste l'interrogeait sur sa beauté et sur le sentiment qu'elle lui inspirait, « je sais que je suis un acteur pas mal, c'est les autres qui me trouvent beau », lui rétorquait-il humblement, affirmant que le temps de Hollywood où seule la beauté comptait était terminé, et que sans talent, on ne jouait pas. Pour lui, la beauté physique était « un accident de naissance sur lequel on n'a aucun contrôle ». Il poursuivait, « c'est la beauté intérieure qui est importante. Cette beauté que nous pouvons tous avoir, cette paix, cette compréhension de soi qui exclut tout trouble moral ».
À ses yeux, c'était la tranquillité intérieure qui comptait pour réussir sa vie, plus que le succès. Il essayerait de l'atteindre. Mais sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille...
Helmut Berger à propos de ses débuts au cinéma
1971 - 07:10 - vidéo
Autoportrait
Cette quête de paix qu'il évoquait en 1971 ne fut pas toujours au rendez-vous. En 1989, face à Thierry Ardisson, dans « Lunettes noires pour nuits blanches », Helmut Berger s'interrogeait lui-même à propos de ses désillusions, de son alcoolisme, de la drogue, du cinéma, du suicide...