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Gina Lollobrigida, la star à l'italienne

Gina Lollobrigida, la star à l'italienne

L'actrice italienne Gina Lollobrigida est morte, elle avait 95 ans. Dans les années 1950 et 1960, elle fut l’une des plus grandes stars de sa génération, un véritable phénomène cinématographique qui marqua son époque. Portrait d’une femme libre et d’une artiste aux multiples talents.

 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 04.07.2017 - Mis à jour le 16.01.2023
Gina Lollobrigida à Cannes - 1961 - 01:58 - vidéo
 

Luigina Lollobrigida est née le 4 juillet 1927 dans le petit village de Subiaco, au coeur des Abruzzes, des montagnes du centre de l'Italie, dans une famille modeste qui s'installe ensuite à Rome. Elève de l'Ecole des Beaux-Arts, passionnée de dessin et de sculpture, elle fait ses premiers pas au cinéma un peu par hasard.

Elle avait raconté sa vie chez Thierry Ardisson en 2003. Une interview à retrouver ci-dessus.

Dès la Libération, elle est remarquée et participe à différents concours de beauté, ce qui retient l’attention des réalisateurs qui commencent à la faire jouer au début des années 1950. C’est avec le film Fanfan la Tulipe, avec Gérard Philippe, qu’elle devient subitement une immense star en France. L’année suivante, en 1953, elle triomphe en Italie avec la comédie sociale Pain, amour et fantaisie de Luigi Comencini, où elle donne la réplique à un Vittorio de Sica sous le charme.

Elle acquiert dès ce moment un rôle de star, d’icône du cinéma italien, qu’elle partage avec d’autres actrices brillantes du moment, comme Sofia Loren, présentée comme sa « rivale ». Elle joue avec les plus grands acteurs : Frank Sinatra, Sean Connery, Marcello Mastroianni, Yul Brynner ou encore Humphrey Bogart dans Plus fort que le diable en 1954 et Anthony Quinn dans Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy (1956), où elle incarne Esmeralda.

Gina Lollobrigida mène alors une triple carrière, en Italie, en France et aux États-Unis. Symbole de son travail en Amérique, le film Salomon et la reine de Saba de King Vidor, tourné en 1959 avec Yul Brynner, reste l’un des films les plus mémorables. Interviewée en 1959, elle évoquait la mort accidentelle de Tyrone Power survenue pendant le tournage.

«Je crois que je suis assez sexy habillée, je n'ai pas besoin de me déshabiller»

C’est vraiment avec Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque et ses 6,7 millions de spectateurs en 1952 que le public français découvre cette jeune actrice italienne.

Gina Lollobrigida a souvent joué des rôles qui mettaient en valeur son physique. Elle est ainsi devenue, sans le vouloir, une icône de l’Italie des années 1950 et 1960. À tel point qu’elle s’amuse d’une censure qui serait encore plus sévère avec elle qu’avec les autres actrices. En 1965, le film Le Bambole (Les poupées) dans lequel elle joue un rôle légèrement dénudé, sera en effet attaqué par la censure. Le verdict, une forte amende et deux mois de prison avec sursis pour l’actrice, le réalisateur Mauro Bolognini et le producteur Gianni Hecht Lucari.

Mais si elle a fasciné les foules par sa beauté et son charme, cette dernière a toujours souhaité garder sa vie privée loin de la presse à scandale. Par rapport à la position de la femme dans la société de l'époque, elle confiait au micro de Jacques Chancel en 1972 souhaiter plus de liberté.

Au début des années 1970, l'actrice se met en retrait progressivement de sa carrière cinématographique pour se concentrer sur sa passion de la photographie, qu'elle pratique avec la peinture et la sculpture, à laquelle elle s'est entièrement consacrée au début des années 1980.

Son seul regret ? N'avoir «jamais trouvé l'âme soeur» et n'avoir connu que des amours «à sens unique», déclarait-elle à Vanity Fair en 2007. En 1969, Gina Lollobrigida avait divorcé de Milko Skofic, le médecin qu'elle avait épousé en 1949 et de qui elle a eu son fils unique, Milko Jr.

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