L'ACTU.
Pour cette quatrième édition du concours de La plus belle gare de France organisé par la SNCF, la gare de Limoges-Bénédictins a obtenu 71 000 votes sur Facebook et Instagram, devançant celles de Saint-Brieuc (11.699 votes) et Troyes (4754 votes). Elle prend la place de celle de Metz qui avait gagné le concours trois ans d’affilée, et n’était pas en lice cette année. La gare des Bénédictins a été inaugurée en 1929. Elle a été conçue par l’architecte Roger Gonthier. Son campanile de 67 mètres surplombe la ville. Le nom de la gare vient de son emplacement, où se trouvait autrefois un ancien monastère bénédictin du Xe siècle, lui-même bâti sur le site d’une ancienne église médiévale. La gare Limoges- Bénédictins a été classée monument historique en 1975.
LES ARCHIVES.
L'archive en tête d'article, diffusée dans le JT Soir Limousin de FR3, le 6 février 1998, revient sur l'histoire mouvementée de cet édifice qui a subi l’opprobre au moment du projet et durant les premières années de sa construction. À l'aide de documents d'époque, d'anciens plans et de cartes postales, le journaliste André de Forgeac relatait sur son histoire.
À partir de 1891, 16 ans d’études et 5 ans de travaux ont été nécessaire pour achever la gare de Limoges. Entre 1908 et 1922, 16 projets allaient être présentés, et c'est celui de Roger Gonthier, un architecte limougeaud, qui l'avait emporté. Les travaux débutèrent en 1924 sur un sol marécageux constitué de remblais. En parallèle, on allait également aménager les abords, la rampe Locarno.
Ce sujet expliquait que la réalisation du bâtiment en pierres de calcaire avait nécessité le travail de plus de 200 ouvriers spécialisés. L’architecte avait en outre utilisé une multitude de matériaux : plomb, zinc, verre et béton. Le sculpteur Henri Varennes avait également apporté son concours en réalisant des œuvres pour la façade symbolisant l’agriculture, l’industrie et le commerce.
Sa tour de 67 mètres, son dôme recouvert de cuivre, aujourd'hui admirés, avaient néanmoins suscité critiques et polémiques également évoquées dans cette archive. Sa splendeur a été reconnue tardivement, notamment, en 1975 par son classement au patrimoine mondial de l'Unesco et dans les années 1980, avec un autre classement dans les 100 plus belles gares du monde.
Un lieu central
Pour en savoir plus, voici une autre archive, plus ancienne, toujours présentée par André de Forgeac. Il s'agit d'un entretien réalisé dans l'émission « Restez chez vous, on arrive » sur France Régions 3 Limoges, diffusée le 13 juin 1989. Pour son soixantième anniversaire, le journaliste recevait deux historiens passionnés par cette institution ferroviaire. René Brisseau, auteur d’un livre sur l’histoire de la gare et Claude François, non pas le chanteur, mais un amoureux qui connaissait bien les lieux.
À l'aide d'archives, de plans et de photos anciennes, les deux spécialistes livraient de nombreux détails sur l’histoire de la gare, du quartier des Bénédictins et du « Champ de juillet », où elle fut construite. Ils racontaient une multitude d'anecdotes sur l'ambiance qui régnait dans le quartier, avant et après-guerre, car c'était un lieu de rendez-vous du dimanche. Des manifestations joyeuses, des fêtes et des fanfares accueillaient alors l’arrivée des trains, « la grande joie, c'était d’aller voir les trains arriver », se souvenaient-ils.
Anniversaire de la gare de Limoges
1989 - 07:22 - vidéo
Nous remontons encore le temps, avec cette autre archive de 1979, diffusée à l'occasion des 50 ans de la gare, dans laquelle Jacques Rousset, un historien régional, retraçait son histoire plus ancienne, depuis les différents projets retoqués, aux travaux débutés en 1924, jusqu’à sa mise en fonction en 1929. On apprendra notamment que ses détracteurs la surnommait le « pachyderme » ou le « mastodonte ». Des images anciennes complétaient son récit. Le reste du reportage dévoilaient le bâtiment et son trafic, tels qu’ils existaient en 1979.
La gare de Limoges a 50 ans
1979 - 12:59 - vidéo
La gare autrement
Dans son atelier de Saint-Léonard-de-Noblat, Jean-Pierre Bernard a reproduit en miniature, et dans ses moindres détails, la gare de Limoges Bénédictins. Il lui aura fallu 2 000 heures de travail pour réaliser son œuvre. (1966)
Un retraité réalise une maquette de la gare de Limoges avec 40 000 allumettes. (1975)
La gare de Limoges bénédictins est la première gare à obtenir le label qualité (norme AFNOR) pour l'accueil des clients, la propreté et la sécurité. (2000)
Restauration des boiseries de la gare de Limoges grâce à des « papys résistants ». Grâce à un cheminot passionné et ses amis, les boiseries Art déco de la gare et autres décorations, disparues dans les années 1970, vont être restaurées et rétablies. Jacques Ragon raconte comment il a réussi à préserver ce patrimoine en le dissimulant dans une grange ! (2019)