Ancien patron de l'UDF de 1996 à 1998, François Léotard avait été ministre lors des deux cohabitations sous François Mitterrand : de la Culture (1986-88) dans le gouvernement de Jacques Chirac, puis de la Défense (1993-95) dans le gouvernement d’Édouard Balladur.
Il avait quitté la politique au début des années 2000. Des échecs électoraux et des ennuis judiciaires - une condamnation en 2004 à dix mois de prison avec sursis pour blanchiment et financement illicite d'un parti - l'avaient fragilisé.
En 2002 dans l'émission «Tout le monde en parle», il revenait sur sa vie, répondant aux questions de Thierry Ardisson. Il assurait : «J'ai mis 25 ans à deviner que je n'aimais pas le pouvoir (...) le pouvoir ça corrompt, ça tue.»
Hommage à son frère
Son parcours passait par un engagement commencé à gauche - il votera Mitterrand en 1974 - avant de rejoindre la droite en épousant les idées de Valéry Giscard d'Estaing, et après un an de séminaire où il gardera le silence.
À Thierry Ardisson, il reconnaissait avoir été victime «d'un désenchantement progressif». «Je ne crois pas qu'il n'y a qu'une seule vie, j'ai envie de faire autre (...) Au fond, mon frère avait raison, il avait choisi une vie de liberté et d'insolence», disait-il, rendant hommage à l'acteur Philippe Léotard, comédien mort en 2001.
En 2010 dans l'émission «Café Picouly», il avait plus longuement parlé de son frère Philippe.