6000 cancers par an en France. C’est le triste bilan des papillomavirus, une infection sexuellement transmissible. Depuis la fin des années 1980, le lien est établi entre ces virus et certains cancers. À cette époque, la prévention et le dépistage ciblent exclusivement les femmes.
Un premier vaccin sera mis sur le marché en 2006. Et là encore, il ne concerne que les jeunes filles. Même quand la télévision demande aux Français ce qu’ils en pensent, ce sont encore des femmes qui sont interrogées.
Douze ans après la mise sur le marché du vaccin, une question émerge : faut-il vacciner seulement les femmes ? Pourtant, un tiers des hommes sont porteurs d’un papillomavirus. Avec le risque de développer des cancers, notamment de la gorge, du pénis ou de l’anus, mais aussi de transmettre le virus à leur partenaire.
Depuis 2019, la vaccination des garçons contre le papillomavirus est recommandée par la Haute Autorité de Santé. Mais en 2021, seuls 6% des garçons étaient vaccinés, contre 45% des filles.
Aujourd’hui, la France est toujours le pays d’Europe avec la plus faible couverture vaccinale contre le papillomavirus.