L'ACTU.
Il y a 40 ans, les Français découvraient au cinéma E.T., un petit extraterrestre oublié par ses congénères sur la Terre. Très grand succès, ce film fut en tête du box-office mondial pendant onze ans d'affilée. Samedi 17 décembre, la figurine animatronique originale d’E.T. l’extraterrestre, utilisée dans le film de Steven Spielberg, a été vendue près de 2,45 millions d'euros. Un succès qui n'a donc pas faibli.
LES ARCHIVES.
« Dans quelques jours un petit être étrange et plutôt laid va atterrir en France dans les salles de cinéma : E.T. » prévenait Christine Ockrent au 20h d'Antenne 2 et dans l'archive en tête d'article. « C'est la dernière créature née du talent du réalisateur américain Steven Spielberg » : le 1er décembre 1982, E.T., l'extra-terrestre, le plus gros succès de Steven Spielberg en France, sortait sur grand écran. Son budget de « 7 milliards de centimes » avait vite été amorti. Au moment de son arrivée en France, il avait déjà rapporté 200 milliards de centimes et était « en tête des recettes américaines » avec 60 millions de spectateurs en 6 mois.
Cette « très belle histoire d'amour » était décrite par son réalisateur comme une « minuscule épopée ». Le synopsis était simple : « Son héros est une bébête pas vraiment gracieuse en forme de bobine munie de pattes palmées et de doigts de sorcière. Perdue sur terre et menacée par les adultes, il est recueilli et sauvé par un petit garçon, adorable bien entendu », présentait le commentaire du reportage.
Avec quelques mots humains appris aux côtés du personnage principal, Elliott, et de sa petite sœur, l'extra-terrestre demandait de l'aide : « E.T., téléphone, maison. » La petite troupe entreprenait alors faire rentrer son nouvel ami chez lui. Dans une interview, Spielberg revenait sur l'écriture de cette jolie histoire qui racontait entraide et découverte de l'altérité : « j'aime tout ce qui est contraire à nos habitudes. »
E.T., un personnage culte
Le film fut un succès, jusqu’au cœur des premiers jeux vidéos. Le reportage se rendait à New York : « Avec l'approche des fêtes de Noël, avec cette passion des enfants pour E.T., le petit monstre sympathique envahit l'Amérique : il est partout. D'abord dans les arcades, là où va jouer aux jeux électroniques. » Le but : aider E.T. à fabriquer son téléphone cosmique pour l'aider à rentrer à la maison. Et dans les magasins, des milliers de produits dérivés, jusqu'aux paquets de chewing-gum, étaient vendus. Le journaliste concluait : « Un nouveau personnage était désormais entré dans leur monde imaginaire et dans leurs rêves, aux côtés de Snoopy, de Peanuts ou de Mickey. »
Jusqu'aux petits Français. Dans l'archive ci-dessous, des écoliers marseillais découvraient en avant-première le film et son petit personnage. Leurs réactions étaient attendrissantes, certains avaient écrit des poèmes, d'autres avaient donné leur interprétation d'E.T. dans de jolis dessins. « Je voulais être à la place d'Elliot comme ça je vole avec le vélo », disait l'un des élèves. Il ajoutait : « Il y avait des larmes, mais je les ai essuyées. » Et il n'était pas le seul ému, une de ses camarades disait : « il y avait de la tristesse, il y avait de la joie, il y avait plein de choses que j'ai tant aimé. »
« Pas spécialement destiné aux enfants » concluait cette archive de France 3 Régions Marseille, cette « fable sur les valeurs humaines » avait aussi conquis les adultes.
Le film "ET" et les enfants
1982 - 06:04 - vidéo