Le sixième roman, d'Emma Becker, Le Mal joli, est sorti à la rentrée 2024. Dans une critique du «Masque et la plume» sur France inter, il a été noté que ce livre renouait avec le genre de la littérature érotique. « La tradition de la littérature érotique s'est beaucoup perdue. Elle a là une écriture membrue comme disait Colette pour parler de sa propre écriture », a expliqué le critique Arnaud Viviant.
La tradition de la littérature érotique. Dans les archives, à ce propos, il est souvent question de Régine Deforges. Avant de connaître le succès avec la saga La bicyclette bleue à partir de 1983, la plus célèbre rousse de l'édition française avait été l'éditrice sulfureuse des années 1970, et la spécialiste des textes érotiques.
« Très gentiment érotique »
C'est sur ce registre qu'on la retrouve dans l'archive en tête de cet article. Dans l'émission « Matin bonheur » du 31 janvier 1989, elle donnait sa définition de l'érotisme, « quelque chose qui trouble un individu, le désir sexuel magnifié (...) quelque chose qui remonte à la plus haute antiquité ». Elle refusait surtout de faire la différence avec la pornographie, tant « chacun peut avoir une perception propre de la chose ».
Au cours de sa carrière, elle a raconté combien ses écrits, qu'elle considérait comme « très gentiment érotiques », étaient moins obscènes que certaines unes de journaux sur les guerres par exemple.
Régine Deforges est morte en 2014 à l'âge de 78 ans. À cette occasion, ce portrait plus complet a été diffusé sur France 2.
Portrait Régine Deforges
2014 - 02:31 - vidéo