Qu'on se le dise : le dicton "En mai, fais ce qu'il te plaît" n'existe pas. Du moins pas comme ça. Car la formule est en fait la seconde partie d'un dicton d'avril ! "En avril, ne te découvre pas d'un fil ; en mai, fais ce qu'il te plaît." Quoi qu'il en soit, mai 2021 ne sera pas autant plaisant que d'habitude. Emmanuel Macron ayant en effet annoncé que le temps du déconfinement du pays sera conditionné et progressif. Après le 3 mai et la fin de la limitation des déplacements à 10 km, il aura fallu attendre le 19 mai pour voir le couvre-feu décalé de 19h à 21h. Ce jour-là a aussi marqué aussi la réouverture des terrasses avec des tables de six personnes maximum ainsi que des musées, cinémas, théâtres et salles de spectacle avec des jauges limitées.
On sera donc encore un peu loin de la liberté et "d'avoir bon mai" comme on disait au XIIIe siècle, la formule étant annonciatrice "d'un temps prospère et heureux".
"Une nouvelle jeunesse"
Le temps de chanter comme Charles Aznavour "J'aime Paris au mois de mai" (la chanson peut largement fonctionner pour toutes les villes de France, ndlr) ne sera pas encore non plus tout à fait venu. Même si on s'en rapprochera, peut-on espérer, petit à petit.
Dans cette chanson écrite en 1950 par Charles Aznavour et Pierre Roche, "les bourgeons renaissent" et "une nouvelle jeunesse s'empare de la vieille cité". Surtout, comme le chante Aznavour, le mois de mai, ce sont "mille petites choses que je ne pourrais expliquer". Cette version de 1974, enregistrée lors d'un "Top à", nous permet tout de même d'attendre en humant "ce parfum de muguet que chasse le vent qui passe".
Julien Boudisseau
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