Et si la protection des citoyens passait par la surveillance ? C'est le postulat que proposait ce sketch humoristique de 1977 diffusé dans l'émission "C'est pas sérieux" du 24 avril 1977.
A l'époque, on parlait déjà beaucoup de la protection du citoyen, c'est ce qu'expliquait Christine Fabréga en guise d'introduction à la badinerie qui devait suivre : "Pour une bonne protection, ils ne doivent plus être inconnus ni anonymes", précisait-elle, ajoutant : "Il faut que son profil social soit clairement défini pour les services officiels". Elle concluait ironiquement :" Et dans ce domaine, comme dans les autres, l'imagination des technocrates est sans limites."
De fait, bien avant la reconnaissance faciale, les données biométriques ou le passe sanitaire, cette saynète caustique, interprétée notamment par Guy Piérauld et Francis Joffo, imaginait le meilleur moyen de tracer un citoyen lambda pour tout connaître de sa vie. Un quidam, qualifié de "Français moyen de 1977", se prête de bonne grâce à son identification complète. La solution proposée : épingler tous ses documents officiels sur son veston, ils concluront gaiement : "Quel gain de temps pour les policiers et les agents du fisc...".
Nos humoristes n'imaginaient pas alors que la réalité dépasserait bientôt leurs propositions déjantées.