« On vend beaucoup moins de pain, [...] la moitié de ce que l'on vend d'habitude ». Pour cette boulangère, la canicule de 1976 est un crève-coeur. En plus des conditions de travail particulièrement difficiles qu'on imagine près du four, les fortes chaleurs riment également avec des surplus de pains invendus. Et contrairement à l'hiver, ce pain qui va durcir ne peut être réutilisé : « l'hiver, on fait du pain grillé quand on a du pain de reste, mais là vu les chaleurs les gens ne prennent pas de pain grillé, on ne peut rien faire de ce pain »
Dans la restauration aussi, on ressent fortement la canicule. Pour ce chef, « les clients souffrent de la chaleur ». Mais pas question de jeûner, il suffit de s'adapter aux températures en mangeant plus frugalement : « il faut dire que maintenant ils mangent beaucoup plus de crudités, de fruits de mer, des langoustines, des huîtres, beaucoup de choses rafraîchissantes ».
La tendance semble assez claire, « les gens mangent beaucoup moins ». Mais toute règle a ses exceptions, et il arrive à notre restaurateur de servir un plat bien moins digeste : « nous avons servi cette semaine de la choucroute, je suis étonné, mais il s'agissait peut-être d'une envie...»
L'envie, en période de canicule, se manifeste beaucoup dans les magasins d'électroménager, où les ventilateurs partent comme des petits-pains. A écouter cette vendeuse, c'est la « ruée sur ces appareils ». Heureusement, il reste toujours les « réfrigérateurs et les congélateurs » pour se rafraîchir...