L'ACTU.
Le 8 janvier 2024, la Première ministre a remis sa démission à Emmanuel Macron. Démission qu'il a acceptée, avant de la remercier officiellement sur son compte X.
Elle était devenue cheffe du gouvernement le 16 mai 2022. Avec vingt-trois recours, elle est, derrière Michel Rocard, la Première ministre qui a déclenché le plus de 49.3, notamment pour faire adopter la réforme des retraites. Avant d'officier à Matignon, elle avait été directrice générale de l'urbanisme à la mairie de Paris, mais surtout la première femme à prendre ses fonctions à la préfecture de la région Poitou-Charentes le 11 février 2013. L’occasion de découvrir son portrait de l'époque.
L'ARCHIVE.
Au moment de cette nomination Élisabeth Borne était, depuis 2008, directrice générale de l'urbanisme auprès de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris. Le matin du 11 février 2013, en uniforme de préfète, l’ancienne ingénieure des ponts, des eaux et des forêts, avait pris officiellement ses fonctions. C’était alors la seule femme en France métropolitaine à occuper ce poste. L'archive en tête d'article présente les temps forts de cette nomination.
Polytechnicienne, ancienne élève de l’École des ponts et chaussées, après plusieurs années passées dans les cabinets ministériels du pouvoir socialiste, elle faisait ses premiers à la préfecture avec assurance. Comme conseillère technique, elle était restée 5 ans à Matignon auprès de Lionel Jospin, en charge de l’urbanisme et des transports : « J’ai fait une partie de mon parcours dans des cabinets ministériels, j’en ai fait une autre dans les administrations centrales », reconnaissait-elle à son bureau, précisant qu’elle avait aussi travaillé dans des entreprises publiques. Cette pluralité l'exonérait à ses yeux de toute influence politicienne. Elle l’affirmait, « par définition, un préfet n’est pas proche d’un parti. Un préfet est un fonctionnaire de la République ».
Dans la région Poitou-Charentes, on comptait beaucoup sur sa connaissance du dossier ferroviaire pour suivre le dossier de Ligne à grande Vitesse (LGV), car de 2002 à 2007, elle avait été directrice de la stratégie à la SNCF. Elle avait d’ailleurs raté de peu la présidence de Réseau Ferré de France. Sa mission sur ce dossier serait de veiller à ce que la responsabilité de l’État soit assurée : « pour que toutes les autorisations soient délivrées en temps et en heure et que le chantier se déroule dans les meilleures conditions », précisait-elle.
D’autres dossiers l’attendaient alors : l’emploi, la question de l’eau ou la sécurité, autant d’expériences qui pourraient lui servir à l'avenir aux fonctions de cheffe du gouvernement.