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Un donneur partage sa position sur l'anonymat du don de sperme

Un donneur partage sa position sur l'anonymat du don de sperme

Depuis le 1er septembre, les enfants nés d’un don de gamètes pourront désormais, une fois majeurs, demander des informations non identifiantes sur leur géniteur biologique. Une petite révolution dans ce domaine, où jusqu’alors, l’anonymat était de mise.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 01.09.2022
Témoignage donneur de sperme - 1979 - 01:35 - vidéo
 

Jusqu'à présent les enfants nés par insémination artificielle de donneurs anonymes n'avaient pas la possibilité d'obtenir des informations sur leurs origines biologiques ni sur leur géniteur, à moins que celui-ci n'ait laissé des instructions en amont dans ce sens. A partir du 1er septembre 2022, la loi bioéthique impose aux donneurs de gamètes d'autoriser la communication de leur identité à la majorité de l'enfant né du don. Un changement de mentalité que les pères biologiques vont désormais devoir prendre en compte.

Cette question qui était déjà évoquée dans les années 1970. L’archive en tête d’article date d’avril 1979. A l’époque, pour Antenne 2 Midi, la journaliste Monique Atlan était allée interroger un donneur de sperme sur ses motivations. En lançant le sujet le présentateur Patrick Lecocq soulignait qu’il était difficile de trouver un témoin qui veuille bien témoigner à visage découvert, justement à cause de cet anonymat.

Le don de sperme était gratuit et anonyme, comme celui du sang, c'est du moins ce que pensait l’homme interrogé. Marié et père de deux enfants, il donnait son sperme comme il l’aurait fait pour son sang, précisait-il. Ce sperme, il le donnait par compassion pour les familles stériles et voulait offrir à une femme la possibilité de porter un enfant « dans son corps », ce qui n’avait rien à voir avec l’adoption selon lui.

Don anonyme

La journaliste l’interrogeait notamment sur l’anonymat, une question qui ne semblait pas le tarauder. Il comparait une nouvelle fois cet anonymat à celui des donneurs de sang et ne s’inquiétait pas de connaître l'enfant qui naîtrait grâce à son sperme : « On me dit que c’est anonyme. Donc je ne cherche pas plus loin. », Il l’affirmait, la suite de l’aventure ne l’intéressait pas, concluant dans un sourire assuré qu’il n’irait « pas à leur recherche ».

Une attitude aujourd'hui caduque. Les donneurs de sperme et les donneuses d’ovocyte, seront informés que les enfants nés de leur don pourront, s’ils le souhaitent, à leur majorité, accéder à leur identité (nom, prénom, date de naissance) et à des données non identifiantes comme l'âge, l'état de santé au moment du don, la situation familiale et professionnelle, les caractéristiques physiques, et les motivations du don.

La banque du sperme
1976 - 06:59 - vidéo

Un donneur anonyme explique sa démarche. Le professeur Grignon indique les conditions à remplir pour la donation du sperme. Interview d'un membre de la commission qui étudie les dossiers : « de toute façon les parents ont toujours le choix de refuser les propositions ».
 

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