Lors de la suppression d'une ligne de chemin de fer, c'est le plus souvent le car qui est proposé comme moyen de transport palliatif. Mais, hier comme aujourd'hui, les usagers sont attachés au train. La mobilisation s'explique donc autant pour protéger la desserte du territoire que pour défendre un moyen de transport bien particulier.
Un attachement sentimental
Et quand la sentence de la fermeture d'une ligne tombe, c'est presque toujours la même émotion, comme en témoignait cette usagère d'une ligne du Massif central en 1994 :
« Quand on voit un si joli paysage, si romantique et si merveilleux, avec un beau soleil, ça me donne la chair de poule de voir que toutes ces belles lignes si touristiques d'Auvergne ferment ».
Une baisse du chiffre d'affaire de 35%
En plus de la valeur sentimentale, le passage d'un train dans une ville a bien sur aussi des retombées économiques. Exemple avec la ville de Bagnoles-de-l'Orne et sa station thermale. En 1999, sept ans après la fermeture de sa gare, un reportage de TF1 faisait état de la fermeture de plusieurs hôtels de cette ville thermale, et d'une chute importante du chiffre d'affaires dans certains commerces.
L'ouverture à la concurrence changera t-elle la donne ?
En 2007, d'après le ministère des transports, au moins 13 600 km sur les 30 000 km que comptait le réseau ferré français n'étaient que très peu fréquentés.
D'après la fédération nationale des usagers, la fermeture des lignes devrait se poursuivre, à moins d'une libéralisation du marché, prévue fin 2019, très attendue par les régions qui espèrent en tirer bénéfice pour la réouverture de certaines lignes secondaires.