De la littérature au cinéma, le succès magique de Harry Potter

L'ACTU.

Jusqu'au 1er octobre 2023, les fans d'Harry Potter peuvent visiter à Paris l'exposition immersive et interactive dédiée à l'univers de la saga. En décembre 2022, Harry Potter et la Chambre des secrets, l'adaptation au cinéma du 2e tome de la célèbre saga, a fêté ses 20 ans. En effet, le 4 décembre 2002, le film sortait en France et confirmait le succès du jeune sorcier.

L'ARCHIVE.

Le 16 novembre 2001, quelques semaines avant la France où le film est sorti le 2 décembre, les Londoniens découvraient l'adaptation cinématographique des aventures de Harry Potter, ce petit sorcier orphelin aux pouvoirs extraordinaires imaginé par Joanne Kathleen Rowling.

L'archive en tête d'article relayait l'ambiance qui régnait lors de cette première mondiale de Harry Potter à l'école des sorciers à Londres. Le jeune Daniel Radcliffe, qui a interprété Harry jusqu'au bout de la saga cinématographique, était lui-même sensible à la magie de cette histoire, précisant comme son personnage le ferait : « Je crois à la magie ».

Dès 1999, J. K. Rowling avait accepté que ses romans soient adaptés au cinéma et vendait les droits cinématographiques des quatre premiers livres à Warner Bros. pour un million de livres sterling. Le producteur anglais s'était engagé auprès de la romancière à rester fidèle à l'histoire.

Lors de cette soirée, l'auteure semblait en effet ravie de cette adaptation, confiant que le film était parvenu à recréer son univers. Elle précisait « de mon point de vue, c'est merveilleux. » Pour le réalisateur Cris Columbus, ce côté sombre « à la lisière de l'histoire » était très important pour le conte initiatique, « parce que le héros est orphelin et doit découvrir qui il est, quelle est son identité. Il est aussi le héros bon qui doit triompher du mal. L'ombre est nécessaire. »

Un conte initiatique

Le succès de ce premier film fut à l'image du phénomène littéraire Harry Potter. En 1995, Joanne Kathleen Rowling, une jeune anglaise au chômage, élevant seule son enfant, se lançait dans la rédaction des aventures d'un petit sorcier. Harry Potter était né, toujours accompagné de ses fidèles amis Ron Weasley et Hermione Granger. Le récit relatait son éducation à l'école de sorcellerie de Poudlard, dirigée par Albus Dumbledore.

Après plusieurs refus de maisons d'édition, la jeune femme fut finalement éditée en 1997. Le premier roman de la saga est sorti le 26 juin en Grande-Bretagne, il fut édité en France en octobre 1998 et devint rapidement un succès mondial. Dans l'archive ci-dessous, son traducteur français Jean-François Ménard expliquait ici ce qui, à son avis, a fait le succès de ce roman. Il évoquait en particulier l'inventivité de l'écrivaine et la fascination du lecteur pour la toute puissance et les fragilités du héros. Comme dans les contes anciens, il s’agissait de comprendre ses émotions et de grandir.

Des lecteurs fidèles

Certains de ses lecteurs et lectrices ont grandi en même temps que le petit héros et ont suivi sur sept tomes, jusqu'en 2007, le combat du jeune Harry Potter contre un mage noir cruel et invincible, Lord Voldemort, l'assassin de ses parents. Au fil des romans, Harry dut affronter les serviteurs du maître des ténèbres, un clan de mages noirs, les Mangemorts. Chaque nouvelle édition fut accompagnée d'une campagne marketing impeccable. La formule magique de la sortie de chaque roman était toujours la même : un secret bien gardé sur le contenu du livre et une sortie à minuit précise, dans des librairies restées ouvertes pour l'occasion.

Et ça marchait. Partout, les «Moldus» se battaient pour obtenir le précieux manuscrit. Au total, 123 millions de lecteurs, de tous les âges comme le montrait l'archive ci-dessous, succombèrent à la magie Potter.

Le dernier tome

Vint l'heure de la fin. Comme on le voit sur l'archive ci-dessous, en juin 2006, quelques mois avant la sortie du septième et dernier tome de la saga, une seule question était sur toutes les lèvres : Harry va-t-il mourir? Les fans imaginaient toutes les fins possibles. Pour ceux qui ont grandi avec le petit héros, c'était un déchirement. Quant à J.K. Rowling, elle jouait avec les nerfs de ses lecteurs en déclarant laconiquement : « il y a un prix à payer, nous avons à faire aux forces de mal. »

Sans dévoiler l'épilogue des aventures de Harry et de ses amis, sachez qu'en février 2018, il s'était vendu dans le monde plus de 500 millions d'exemplaires, traduits en 80 langues, faisant de cette série, la plus vendue de l'histoire de la littérature. Quant aux huit films, le dernier roman ayant été scindé au cinéma en deux parties, ils ont rapporté au total plus de 8 milliards de dollars. Ils représentent la troisième franchise la plus rentable de tous les temps, après Marvel et Star Wars.