Damien Abad, 42 ans et originaire de Nîmes dans le Gard, est devenu le nouveau ministre des Solidarités et des Personnes handicapées. Fondateur du mouvement des Jeunes Centristes en 2008, ce diplômé de Sciences po avait rapidement rejoint la majorité UMP. Il allait s'illustrer comme député de l’Ain dès 2012. Atteint d’arthrogrypose (une maladie congénitale se manifestant par une raideur articulaires), il a été le premier député en situation de handicap. À la tête du groupe LR à l’Assemblée depuis 2019, soutien de Xavier Bertrand lors de la primaire en 2022, Damien Abad s'est peu à peu éloigné de LR jusqu'à quitter le parti la veille de sa nomination au gouvernement.
Son engagement en politique remonte à la fin des années 2000. L'archive en tête d'article dévoile ses premières armes en politique, en 2008, il avait alors 28 ans. En septembre, Damien Abad avait été l'organisateur de la première Université d’été du parti du Nouveau centre d’Hervé Morin. Au cours de ces quelques jours, 500 adhérents devaient se retrouver autour des 22 députés et 7 sénateurs du parti pour débattre autour des thèmes d’avenir.
Débuts précoces
Avec 7000 adhérents, ce tout jeune parti espérait bien compter à l’avenir dans l’échiquier politique. Damien Abad, lui, n’allait pas rester longtemps dans leurs rangs et rapidement rejoindre l’UMP où un autre destin l'attendait. L’année suivante, en juin 2009, il était élu député européen sous l’étiquette UMP et France 3 Montpellier lui consacrait déjà un portrait à découvrir ci-dessous.
Une mère fière de lui
C'était déjà le benjamin des parlementaires français et il devenait l'un des deux plus jeunes eurodéputés tricolores, élu sous la bannière Nouvelle démocratie. Ce sujet télévisé abordait la question de son handicap car Damien Abad devenait le seul élu handicapé. Conseiller municipal de Vauvert dans le Gard, il avait été élu sur une liste du Sud-Est et avouait son attachement « à cette terre », déclarant que c’était important en politique de savoir d'où on venait « et de défendre nos racines et nos territoires ».
Ses racines, ce portrait les esquissait en le suivant dans sa famille, avec sa maman fière de son fils qui avait su s’imposer, malgré son handicap. Un handicap dont il avait fait « une force », il déclarait : « ce n’était pas la raison d’être de mon engagement. La raison d’être de mon engagement, c’est parce que je suis président des jeunes. Mais j’en ai fait une force, et si je peux faire avancer un certain nombre de causes, bien entendu que je le ferai. »
Le commentaire soulignait que Damien Abab pourrait encore aller plus loin, car à l’époque déjà, « l’Elysée l’avait suivi de très près ».
Portrait Damien Abad
2009 - 01:50 - vidéo
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