L'ACTU.
Le 17 juillet, la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) a lancé un appel à recrutement pour pallier la pénurie de sauveteurs en mer qui va compliquer, voire interdire la surveillance des plages. Ce manque criant s'explique par le retrait progressif des CRS, qui sera effectif en 2024, nécessitant un renfort par les sauveteurs SNSM. Également responsable du manque d'effectifs, la pénurie de saisonniers d’été, et ce, dans tous les secteurs d’activités. La SNSM lance donc un appel à engagement urgent pour le mois d’août ! Il manque 70 sauveteurs ce qui pourrait augmenter le nombre des plages non surveillées dans certaines villes balnéaires.
Cette pénurie a pour conséquence sur les plages non surveillées de voir disparaître les drapeaux de baignade. Instaurés en 1962, ils alertent les baigneurs sur l'état de la mer et les dangers encourus en cas de baignade. La présence sur les plages estivales des sauveteurs et de ces drapeaux est crucial en période estivale où la fréquentation du littoral français explose.
Une présence capitale lorsqu'un Français sur six ne sait pas nager (selon une étude publiée mardi 18 juillet 2017 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).) En 2016, 16,3 % des Français ne savaient pas du tout nager, contre 18,6 % en 2010. Selon la dernière étude de Santé publique France du 31 août 2021, la France avait connu un nombre total de 1 119 noyades accidentelles, dont 250 suivies de décès (22 %). 96% de ces noyades sont intervenues en milieu naturel.
En juin 2022, la couleur et la forme des drapeaux de baignade avaient été modifiées. L'objectif était de faciliter la compréhension de ces drapeaux par tous, et notamment pour les touristes étrangers. La France était l'un des derniers pays à hisser des drapeaux triangulaires. Ils sont désormais rectangulaires. Et de nouvelles couleurs apparaissent.
L'ARCHIVE.
L'archive en tête d'article revient sur l'utilité de ses drapeaux. Comme il est rappelé dans ce reportage diffusé le 6 juillet 1988 sur Antenne 2, la couleur verte du drapeau signifie une baignade surveillée sans danger, l'orange (aujourd'hui le jaune) indique que la baignade est surveillée avec un danger limité et le rouge signifie que la baignade est interdite.
À l'époque, début juillet 1988, des vacanciers avaient outrepassé le drapeau rouge et une dizaine de personnes avaient perdu la vie. D'où l'importance de cette piqûre de rappel : « Les estivants ignorent le plus souvent la signification de la couleur de la flamme », indiquait le commentaire.
Un sauveteur en mer, Jacques Garros, indiquait qu'il pouvait être amené à changer la couleur de la flamme « en fonction de l'état de la mer, de la température et de la hauteur des vagues ». Les parents de jeunes enfants semblaient se montrer les plus attentifs à ces oriflammes.