L'ACTU.
Entre le 16 et le 18 mars 2024, des milliers de passionnés d'ovnis ont rendez-vous à Limoges en Haute-Vienne où se déroule un congrès sur l'arrivée des extraterrestres. Plus de 2200 personnes seraient attendues au « Symposium Exovision » selon les organisateurs. L'objectif est de se préparer à la venue d'extraterrestres. De son côté, la préfecture a autorisé l'événement tout en assurant rester vigilante.
Interrogé sur BFMTV sur d'éventuels risques de dérive sectaire, Jean-Michel Raoux, le président de l'association qui organise l'évènement, se veut rassurant. Ce physicien quantique et chimiste anime depuis 22 ans une équipe de recherches sur les effets quantiques de la conscience sur notre réalité et sur les conséquences mesurables de la présence d'ovnis. Nous avons retrouvé la trace de ses recherches dans nos archives, dans un reportage de 1994, dans lequel il tentait déjà d'entrer en contacts avec des visiteurs célestes. Un reportage disponible en tête d'article.
L'ARCHIVE.
Cette archive a été diffusée dans le magazine jeunesse « Une pêche d'enfer », présenté par Pascal Sanchez, le 28 novembre 1994. L'invité du jour était Elie Kakou. L'humoriste, visiblement intéressé par le sujet, avouait croire à une existence extraterrestre. Le reportage est tourné à la façon de la série culte des années 60 Les envahisseurs dans laquelle le héros, David Vincent (Rod Thinnes), tente de prouver au monde que les extraterrestres sont parmi nous, prêts à prendre le pouvoir. Même musique angoissante, même mise en scène de l'arrivée du témoin - Alain - la nuit, au volant de sa voiture, sur une route désolée de Savoie, et même commentaire (de quoi réjouir les fans de la série) : « Alain Delabrousse, postier de profession, les a vus ! Rentrant chez lui par une nuit sans étoile et alors qu'il cherchait dans la montagne un raccourci qu'il ne trouva jamais, il a vécu l'impensable... ». Le reportage va jusqu'à présenter les protagonistes du sujet à la manière du générique de la série.
Comme dans la série de science-fiction, la rencontre du « troisième type » avait bien eu lieu, ici aussi. Tout comme le héros américain, le postier français avait croisé un ovni. Pas dans un désert, mais dans une montagne de Savoie. Cette rencontre fugace de quelques secondes a changé sa vie et le reportage met en scène son escapade vers les sommets pour retrouver des indices de ce passage. Il était convaincu qu'ils étaient là pour « étudier la terre, étudier nos technologies, les sites nucléaires, les sites stratégiques français, bases aériennes et bases navales ». Alain était affirmatif : ils se déplacent toujours en « objet volant non identifié ».
À la recherche de preuves tangibles
Pour réaliser son enquête, Alain avait fait appel à d'autres membres de l'association I.M.S.A de Marseille. Leur mission : trouver des indices de la visite. C'était donc accompagné de toute une troupe d'enquêteurs ufologues, « véritables petits chasseurs d'hommes verts, qui, depuis des années, traquent les ovnis », que les journalistes se retrouvaient sur les lieux de l'apparition présumée.
Parmi les preuves recherchées : des traces circulaires laissées sur l'herbe, des feuilles flétries ou fanées ou des traces d'énergies magnétiques. L'équipe disposait à cet effet d'une mallette de prélèvements et d'outils pour mesurer l'impact supposé de l'ovni sur l'environnement. Après des années de recherches, les ufologues français avaient établi les portraits robots des principaux visiteurs fréquentant notre orbite. Gilbert Attard, magnétiseur-ufologue en avait répertorié une bonne trentaine. Il estimait qu'« il y en a bien plus que ça » et précisait que « ça va des "grands blonds" (sans chaussure noire) aux "petits gris", mais il y en a de toutes sortes, plus ou moins grands ou petits, de couleurs différentes ».
Selon lui, tout comme dans la série américaine, les envahisseurs seraient bien parmi nous et leur présence était tenue secrètes par les autorités. Ses propos ne sont pas sans rappeler la déclassification d'archives du Pentagone dévoilant la rencontre entre des avions de chasse et des objets volants non identifiés, ou encore, l'existence supposée d'une base secrète alien (la base 51) dans le désert du Nevada. Les ufologues, en 1994, annonçaient déjà une prochaine « rencontre entre deux civilisations ».
Des techniques de communications universelles
Pour communiquer avec ces êtres, ils prévoyaient d'utiliser la langue universelle, « celle de l'esprit ». Quant à Jean-Michel Raoux, l'organisateur du congrès de Limoges, il comptait sur la sonorité « Om̐ » ou « Aum », un son cosmique universel, pour améliorer la connexion télépathique et entrer en contact avec les visiteurs.
Trente ans plus tard, Jean-Michel Raoux les attend toujours.