L'ACTU.
Infatigable. L'idole des enfants Chantal Goya a désormais 80 ans et poursuit ses tournées. En 2023, déjà une quinzaine de dates sont prévues dans toute la France pour son spectacle « Sur la route enchantée ».
De quoi confirmer les dires de la chanteuse Barbara, qui, selon une interview donnée par Chantal Goya à France Info, prédisait : « Tu verras, ma petite Chantal, tu deviendras une institution et tous ces petits seront des gens, des adultes et ils seront toujours près de toi. »
LES ARCHIVES.
Elle avait d'abord été actrice, avait joué Madeleine Zimmer dans Masculin, Féminin (1966) de Jean-Luc Godard. Née en 1942, Chantal Goya lança réellement sa carrière de chanteuse dans les années 70 avec le tube « Adieu les jolis foulards », écrite pour l'émission « Numéro Un ».
Dans les années qui suivirent, elle chanta ses premiers tubes tels que le fameux « Un lapin » et sortit son premier album. Accompagnée de son mari, l'auteur-compositeur-interprète Jean-Jacques Debout, elle monta des contes télévisés puis des spectacles pour enfants. Le premier, « Le Soulier qui vole », date de 1980.
Un spectacle magique et de grande envergure
Dans l'archive de 1983 en tête d'article, Antenne 2 la suivait lors de la préparation d'un de ses spectacles au Palais des Congrès à Paris. Le duo d'artiste était très attendu : « Chaque année ou presque, ils reviennent avec un nouveau spectacle pour enfant. C'est d'ailleurs devenu leur seule et pratiquement unique spécialité », disait la présentatrice.
« Pour réaliser cette superproduction dans le domaine rare de la comédie musicale pour enfant, il aura fallu investir un milliard 700 000 centimes. » Derrière la chanteuse, habillés de 260 costumes et 100 masques, des danseurs et figurants. Étaient aussi conviés Tintin puis Bécassine, ce qui semblait ravir le jeune public, répondant avec énergie aux appels de Chantal Goya. Une grande machine pour laquelle 57 personnes travaillaient à l'année.
La comédie musicale fut un grand succès, 3 millions de personnes l'avaient vue selon le reportage, et, détaillait la journaliste, « 10 millions d'albums ou de cassettes avaient été vendu depuis le début de cette Goya mania. »
Un spectacle tel, comme Chantal Goya l'expliquait dans l'archive ci-dessous, qu'il lui était parfois nécessaire de chanter en play-back sur scène. « On ne peut pas et chanter et danser en même temps. » Et poursuivait : « Quand je suis sur une scène, je suis incapable de faire semblant. Mon micro est ouvert et je chante par-dessus la bande. (…) C'est pour ça que dans la salle les 4000 enfants chantent avec moi. »
Chantal Goya
1980 - 02:25 - vidéo
Et qu'ils continuent à chanter avec elle. Madeleine de Proust des plus grands, et toujours aussi efficace auprès des plus jeunes. « Je n’arrêterai jamais ! », a-t-elle lancé à Alençon le 21 janvier, selon Le Monde. Comme ce que lui avait prédit Barbara.
