En 2023, les théories climatosceptiques résistent. De plus en plus de Français disent adhérer à ces idées. Ils sont scientifiques, politiques ou autres et depuis longtemps, ils défendent leurs thèses à la télévision, c'est ce que montre la sélection d'archives à découvrir dans le montage disponible en tête d'article.
« On commence à me casser les oreilles avec cette histoire de CO2 ! » 1979. Une question fait débat dans l’émission, « Les dossiers de l'écran ». L’homme est-il responsable du réchauffement climatique ? L’explorateur Jacques-Yves Cousteau fait partie des sceptiques… Pour le commandant Cousteau, l'activité humaine n’a pas d’effets réels sur le climat. Cette idée va traverser les âges. Dès les années 1990, le scientifique Claude Allègre défend aussi cette thèse, « Ce qui est vrai, c'est que la température de la planète va augmenter, mais parce qu'il y a une cause naturelle. Voilà, je ne pense pas que le pb de l’effet de serre soit dû à l’homme ». Et pourtant, cette année-là, le premier rapport du Giec pointe déjà la responsabilité de l’homme dans le dérèglement climatique.
Un phénomène naturel
Dans les années 2000, les climatosceptiques persistent, parmi eux, le géologue Vincent Courtillot, un proche de Claude Allègre, « Nous pensons qu’il soit possible que le réchauffement observé pour l'instant soit essentiellement dû au soleil... » expliquera-t-il dans le Soir 3. En 2016, un homme politique va aussi sur ce terrain. Un an après la conférence de Paris sur le climat, l’ancien président Nicolas Sarkozy jouait la carte du climatoscepticisme, déclarant devant n parterre d'entrepreneurs : « On parle beaucoup de dérèglement climatique (...) mais ça fait 4,5 milliards d’années que le climat change. L’homme n’est pas le seul responsable de ce changement. »
Les théories climatosceptiques atteignent leur apogée sous l’ère Donald Trump. Dès son élection en 2017, le président américain annonce la couleur en nommant un climatosceptique à la tête de l’agence pour l’environnement et en baissant les budgets de la recherche. L’orientation climatosceptique du président Trump convainc bon nombre d'Américains.
Comme aux États-Unis, le climatoscepticisme perdure aussi en France. Selon une récente étude, 37% des Français se considèrent climatosceptiques. C’est 8 points de plus qu’en 2021.