Le 31 mars 2017, France 2 s'intéresse aux excuses de nos hommes politiques et compile quelques extraits télévisés de leurs déclarations. Elles ont le plus souvent en commun d'être bien tardives, prononcées bien après la mise en oeuvre des réformes ou des faits.
En février 2014, Alain Juppé s'excuse d'avoir augmenté les impôts en 1995, alors qu'il était Premier ministre : « J'ai fait une bêtise. J'ai essayé de la corriger, je n'y suis pas arrivé. J'ai fait une bêtise, et vous voyez, le propre de l'âge et de l'expérience, c'est qu'on ne refait pas les mêmes bêtises deux fois. »
Un autre Premier ministre, Lionel Jospin, regrettait l'une de ses politiques alors qu'il était toujours à Matignon, et candidat à l'élection présidentielle. Par voie de presse, il évoquait ainsi la faille de sa politique sécuritaire : « J'ai pêché par naïveté [...] Je me suis dit : Si on fait reculer le chômage, on va faire reculer l'insécurité. »
Autre catégorie d'excuses, selon le reportage de France 2, le « mea culpa alambiqué », celui par exemple de Dominique de Villepin sur sa réforme finalement retirée du contrat de première embauche (CPE), en 2006. Revenant sur cet épisode marquant de son gouvernement, en mars 2012, il déclarait avec ironie : « J'ai voulu agir. J'aurais du faire comme font tous les bons hommes politiques, c'est-à-dire que j'aurais du ne rien faire. »
Il y a aussi les excuses en fonction d'un comportement. En septembre 2014, Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, qualifiait au micro d'Europe 1 les salariés de l'usine Gad « d'illettrés ». Le soir même, à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron revenait sur ses propos : « Le premier regret, c'est pour les propos que j'ai tenus ce matin, si j'ai blessé et parce que j'ai blessé des salariés. Et c'est inacceptable et ce n'est pas ce que je voulais faire ». Plus récemment, Nicolas Sarkozy et François Fillon ont également présenté des excuses.