Le projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure dans la Meuse a reçu un avis favorable de la commission d'enquête publique lancée le 15 septembre 2021. Le projet baptisé Cigéo vise à enfouir à 500 mètres sous terre 85 000 m3 des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français à partir de 2035.
L'enquête publique s'est déroulée du 15 septembre au 23 octobre. La commission était composée de cinq membres indépendants nommés par le tribunal administratif de Nancy, en charge de préparer le terrain à une éventuelle déclaration d’utilité publique, préalable à ce projet piloté depuis 1998 par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactif (Andra).
Dans leur rapport, les cinq enquêteurs ont estimé lundi 20 décembre que ces déchets ne pouvaient rester en surface. La commission a fini par donner un avis favorable au projet d'enfouissement, jugeant son utilité publique «avérée ». Ce projet visant selon leurs termes « à assurer la sécurité des générations futures » devra « continuer à être amélioré afin de garantir une sécurité maximale, à court, moyen et long terme ».
Les opposants au projet parlent quant à eux d'un « feu vert de complaisance ».
Le montage en tête de cet article revient sur ce bras de fer. Depuis plus de vingt ans, ce projet d’enfouissement des déchets nucléaires dans cette petite commune rurale de la Meuse suscite une forte opposition des militants écologistes, inquiets des conséquences environnementales et de l’irréversibilité du plus grand projet d’enfouissement radioactif d’Europe.