En 1964, le Britannique Peter Higgs et le Belge François Englert postulaient l'existence d'une particule élémentaire majeure : le boson BEH, aussi appelé boson de Higgs. « Chaînon manquant (...) pour expliquer la formation de l'univers », comme on l'entend dans l'archive en tête d'article, en 2012, les équipes du CERN de Genève le mettaient en évidence expérimentalement. Une particule « clé de voûte de la structure fondamentale de toute la manière de l'univers ».
À Genève, Peter Higgs était « accueilli en héros ». Le physicien, ému, restait modeste. « Je suis surpris qu'on ait trouvé [le boson] de mon vivant. Quand j'ai fait mon modèle, il y a plus de 40 ans, on ne savait pas du tout où chercher. »
Une longue traque que tentait de vulgariser le journaliste : « À 100 mètres sous terre, dans ces 27 kilomètres de tube circulaire, les scientifiques y ont fait se percuter des millions de fois des particules élémentaires, des protons, à des vitesses hallucinantes. Avec un espoir dans les débris de la collision, apercevoir le fameux boson de Higgs. » C'était donc chose faite. Cette découverte majeure pour la compréhension de notre univers et pour la recherche scientifique fit de Peter Higgs et le Belge François Englert les récipiendaires du Nobel en 2013.